Sous un soleil de printemps naissant, les toits apparaissent dans leur grisonnement, ils maugréent le mal être de la captivité des nuages et, sous eux, pouvait s’entendre le bruit des ballons résonnant dans le gymnase, le synthétique de cette boule ronde claquant à chaque point marqué, à chaque geste maladroit où les doigts se contentent de glisser sur la matière au lieu de la saisir pleinement. Longue journée, nuit éprouvante, la fatigue commençant à creuser ses tranchées autour de ton regard fané. Tes longs cheveux collant contre ton visage, tu te décides à faire une pause, bouteille d’eau à portée de main tu te laisses glisser au sol contre le mur. Tes chaussures glissantes sur le pvc, dégageant un couinement désagréable dont tu avais l’habitude à force. Tes iris vertes parcourant la pièce sans aucun but, tu soupires en ramenant ton talon contre ton corps pour poser ton menton sur ton genou. Ton regard flottant sur les mouvements des membres du club, inspectant le moindre mouvement que tu te relances dans ta tête vêtue de rose, le meilleur moyen d’apprendre est d’observer. Tes pensées saturantes l’esprit, tu l’exprimes en te relevant, faisant tourner le ballon entre tes doigts dégageant leurs pressions légèrement. Toujours besoin d’être en mouvement pour ne pas te laisser dépasser par ces mots tournant en boucle là-haut, tu les chasses en envoyant le ballon contre le mur avant de le rattraper de tes deux mains encore un peu moites.
- On y retourne ?
Ton visage souriant se tourne vers ton amie qui avait profité de ton hyperactivité constante en pause pour pianoter sur son téléphone. Elle lève la tête vers toi avec une moue un peu trop expressive, il ne t’en fallait pas plus pour comprendre que pour elle ça sonnait la fin de l’entraînement. Un rapide coup d’œil à la pendule au tic-tac silencieux affichant la fin de cette session sportive. La fin pour les autres membres du club du moins, tu as l’habitude de rester toujours un peu plus tard, ton besoin de te dépenser étant loin d’être assouvi malgré le peu de sommeil que tu as ces derniers temps. La raison ? Depuis ton retour au Japon tu n’arrives pas à sortir ce visage enfantin de ton esprit, ce visage du passé souriant, trop doux pour ce monde aux griffes acérées. Une liste de question sans fin qui ne te lâche pas alors que tu tournes dans ton lit attendant de te faire emporter par morphée. C’était ton quotidien depuis quelques temps pour ton corps se mouvant sous les draps. Ta mâchoire se serre, grinçant des dents, tu n’es qu’une idiote Elise, faire un blocage après autant d’année, c’est ridicule. À cette pensée tu lèves ta paume pour frapper de toute tes forces dans la balle retombant vers toi. Un bruit sourd résonnant contre le mur qui te fait face avant que tes pas ne reviennent faire grincer le pvc, un simple mouvement en avant, mains liées portées vers le haut, bras trop tendus, tu renvoies la balle de justesse. Un second claquement avant que la balle ne parte en rebond sur le côté. Tu te penches en avant Elise, tes doigts se posant sur tes genoux fléchis avant de soupirer bruyamment. Impossible de continuer sur cet exercice en étant seule, tu ne pouvais pas envoyer la balle et la renvoyer en même temps, du moins pas sur du long terme.
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Je m’arrête un sourire de fierté sur le visage en posant mes deux mains sur mes genoux, mon souffle est rapide montrant l’effort que je venais de procurer. Je venais de réaliser un service parfait malgré la fatigue accumulé par l’échauffement, l’entrainement, la journée de cours… Mon camarade de jeu me félicite de cette réussite. Il n’y a rien de mieux que la sensation de la balle entre mes mains avant que je ne la jette en l’air pour la frapper et l’envoyer dans le camp adverse à l’endroit désiré. Vous aurez compris que le service fait partie de ma spécialité dans ce sport mais je ne suis pas pour autant largué dans le reste du jeu, au contraire. L’heure tourne, il est temps de s’arrêter. Etrangement, personne n’avait subi mes taquineries pendant cet entrainement. J’étais trop concentré sur le ballon. Je passe ma main dans mes cheveux noirs asseyant de dégager mon front et mes yeux de cette chevelure humide en marchant en direction de ma bouteille d’eau. J’avais besoin de m’hydrater après autant d’effort… Mes yeux dorés fixe un ballon immobile se trouvant au sol alors que mon corps s’adosse contre le mur.
- Aoi ! il est l’heure, tu viens ?
L’un de mes amis m’appelle, me sortant de cet état, de mes pensées. La bouteille d’eau à la main, je redresse la tête, un sourire charmeur d’affiché sur le visage en signe d’approbation. J’avais prévu de partir seulement le bruit d’une balle frappant le mur m’interpelle sans attendre. Il y a quelqu’un qui continu à s’entrainer ? Immédiatement mes yeux se diriges vers le son qui m’intrigue. Mon camarade de jeu n’attend pas, partant dans les vestiaires comme les autres membres, nous laissant tous les deux dans le gymnase… Je la fixe sans gêne, ce n’est pas correcte mais depuis quand cela m’importe. Je referme la bouteille d’eau, la posant au sol. Je l’observe en ayant les bras croisés ainsi qu’un sourire taquin représentatif des intentions qui traversent mon esprit… Après un court instant, je décide d’avancer vers cette dernière, elle ne m’était pas inconnue. Elle est entrée dans cette école la même année que moi, nos chemins se sont séparés lorsque j’ai décidé de poursuivre en sciences contrairement à elle mais comment oublier son visage ? Celui d’une fille que j’aime embêter… Elle pouvait entendre des bruits de pas en sa direction avant que je ne me penche pour attraper la balle qu’elle venait de renvoyer. Je me redresse doucement, balle en main avant de reprendre mon chemin en sa direction. Je m’arrête à quelques centimètres d’elle, la différence de taille est flagrante…une vingtaine de centimètre d’écart !
- Je vais t’aider, ton service est catastrophique…tu ne t’y prends pas bien.
Je n’avais aucune délicatesse dans mes mots, pourtant j’étais là pour t’aider, ma voix n’était pas pour autant froide ou blessante. Franc était un trait de caractère qui me représente bien. Je n’hésite pas à me mettre derrière elle, plaçant mes mains sur son corps pour lui montrer qu’elle position elle devait prendre après avoir laissé tomber la balle au sol. Elles glissent sur son bassin, la forçant à s’incliner dans la bonne direction…je fais en sorte que cette dernière regarde le filet et non le mur. Mon regard descend sur sa nuque alors que mes lèvres s’approchent de son oreille droite pour lui murmurer quelques mots d’une voix mielleuse…
- L’envie, la position sont deux éléments clés…
La proximité entre nous était assez importante alors qu’elle ne m’avait rien demandé. Elise n’avait même pas eu le temps d’accepter après il faut dire que ce n’était pas réellement une proposition. Maintenant, je m’écarte d’elle, j’étais confiant. Je reprends la balle de volley en main, la serrant entre mes doigts avant de la jeter au-dessus de ma tête, mon regard la suit, concentré, un bruit sourd retentit au contact de ma paume de main sur la balle qui part à toute vitesse et avec une grande précision derrière le filet. Personne n’aurait pu l’arrêter… Je n’attends pas pour courir, mes baskets grinçant sur le sol, j’allais chercher la balle pour toi, quel gentleman ! Doucement, je te lance la balle pour que tu puisses l’intercepter sans difficulté.
- Est-ce que tu as besoin de mes mains pour te guider ?
Je plonge mon regard charmeur dans le tien accompagné d’un grand sourire innocent…alors que je suis loin de l’être !
Tu ne crois pas que l’on puisse vieillir ou du moins pas tous. On a peut-être une partie au fond de nous qui nous hurle vouloir rester jeune jusqu’au dernier souffle. On se souviendra des nuits où l’on courrait dans les rues en criant sous le ciel étoilé au combien on a pu les aimer, on ne saura plus qui c’était mais on les aura aimés. On se souviendra de nous fou-rires, à deux ou à dix. On se souviendra des secrets qu’on nous aura raconté, des gens que nous n’aimions pas et de ceux qui méritaient qu’on les aime. On ira s’excuser auprès des voisins pour n’avoir jamais baissé le son de la musique durant les soirées que l’on a faites, on ira s’excuser auprès des passants pour n’avoir jamais dit bonjour et auprès de ceux à qui l’on a fait des promesses que l’on n'a jamais su tenir. On se souviendra des jours où l’on a brisé des bouteilles sous l’énervement et abîmé des murs pour y laisser nos initiales. On se souviendra des chansons que l’on a inventé, des mots que l’on a laissés sur une feuille et des messages que l’on n'a jamais eu le courage d’envoyé. On se souviendra de tous ceux qui ont marqués nos esprits, qui ont abîmés nos cœurs et qui nous ont montré que la vie n’est pas toujours rose. On se souviendra de notre première cuite, de notre première clope, et puis de notre première fois. On se souviendra de notre premier amour, celui pour qui on aurait pu se jeter d’un pont. On se rappellera de nos amis, de ceux qui le sont encore et de ceux qu’on ne connaitra plus. On se souviendra du ciel et des étoiles qui resteront toujours à la même place pour nous rappeler que ce temps ne s’est jamais perdu. On se souviendra de certains mots que l’on a entendus, de quelques bouts de phrase qui ont marqués nos pensées. On se souviendra aussi de l’importance d’un sourire, que celui des autres peu parfois faire le nôtre et que le temps passe beaucoup trop vite.
Toi, Elise, ce dont tu te souviens c’est de ce petit garçon a qui tu as fait la promesse de le retrouver un jour, décision cupide d’une enfant de six ans pensant que la vie serait bien plus simple, bien plus douce, mais il ne suffit pas d’un claquement de doigts pour que tes envies se réalisent. Tu en viens même à vouloir délaisser cette promesse le soir quand tu te retrouves seule dans ta chambre peinte de ce ciel sous lequel vous jouiez plus jeune, ce ciel que tu as dessiné sous tes souvenirs manquant de devenir fumée épaisse. Le ballon frappant le mur avant de rouler au sol fait taire tes pensées, tu n’es pas concentrée Elise. Tu n’arrives à rien, même un simple enchaînement te paraît être le plus lourd des exercices. Tes mains venant frotter ton visage comme pour le forcer à se réveiller, à se concentrer.
Des mots attirants ton attention, pupilles émeraudes cherchant le propriétaire de cette voix qui venait interrompre ton entraînement pour te signaler que tu t’y prenais mal. Sans même chercher cette personne pointant du doigt ton défaut, tu sais très bien de qui il s’agit, ta mâchoire se serre à ce nom résonnant dans ta tête. Tsuki. Un mètre quatre-vingt de séduction, de caprice de possession, un mètre quatre-vingt de personne détestable. Pourtant tu n’as pas le choix que de le supporter, partageant le même club vous êtes destinés à vous croiser assez souvent. Obligation de le regarder s’amuser de toi dans un but qui t’es inconnu. Pourquoi toi Elise ? Parce que tu es l’une des seules à ne pas tomber dans son jeu ? L’une des seules à ne pas tomber dans ses filets qu’il lance autour de ton corps immobile ?
- Je n’ai pas be...
Doigts glissants contre ton bassin te faisant te positionner à sa guise, suivant son mouvement. Tu n’as pas eu le temps de lui dire que tu ne voulais pas de son aide. Nouvelles paroles susurrées à ton oreille, tu sens ton sang bouillir mais vous n’êtes pas seul ici, les autres membres du groupe sont dans les vestiaires à se changer et hausser la voix reviendrait à te faire entendre de tous. Reviendrait à faire naître des rumeurs qui risqueraient bien de satisfaire le garçon, alors tu prends sur toi Elise, tu prends sur toi et essaie de te concentrer sur ses explications avant que tes joues ne virent au rouge. La position et l’envie ? De quoi est-ce qu’il parle ? Est-ce que vous parlez toujours de volley ? Tu éclaircies ta gorge en te redressant lorsqu’il détache son emprise de ton corps épuisé. Ton regard ne peut cependant pas se détacher de ses gestes, de ce corps bien trop confiant, prête à te défendre au prochain affront, tu restes sur la défensive. Ses pas foulant le sol pour se placer dans un angle bien précis, d’envoyer la balle dans les airs pour la frapper à une vitesse bien plus élevée que la tienne. Tes sourcils se froncent, certes, tu n’aimes pas sa présence trop proche de la tienne mais il faut reconnaître qu’il sait ce qu’il fait et étrangement malgré ses gestes maladroits à ton égard il semble réellement vouloir t’aider. Instinctivement tes mains s’écartent pour rattraper la balle arrivant droit sur toi, un son lourd résonnant dans l’immense salle quand tu saisis le ballon. Qu’est-ce que tu as perdre de lui faire confiance au moins une fois Elise ?
- Je devrais pouvoir m’en passer.
Froideur éternelle de ta personnalité contrastant avec un léger sourire acceptant le challenge lancé. Tu t’exécutes, copiant ses mouvements passés dans l’espoir d’au moins touché l’autre côté du terrain. Chaussures brûlants le sol sous les grincements du pvc tu copies le garçon, du moins à quelques détails près. La balle recevant ta paume à l’endroit idéal, se propulsant avant de se faire arrêter par le filet. Un faible juron s’échappant de tes lèvres, pas assez de force Elise.
- Je ne veux aucun commentaire Tsuki.
Fierté battante des ailes, tu t’avances pour aller ramasser la balle qui, elle aussi, aurait pu rire de toi. Tu n’es pas douée pour ce sport, tu le sais, mais il fallait bien que tu optes pour un club au lycée et ton choix s’est porté ici alors que tu n’es pas le genre de fille à jouer dans les airs, non, ton truc à toi c’est la glace Elise.
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Tu as conscience d’être devenu un être abominable, tu t’amuses des autres sans prendre en considération leur ressenti. Tu n’étais pas destiné à devenir ce genre d’homme mais certains évènements t’ont changé à jamais… Tu ne cesses de revoir le passé, cet être frappant sans relâche ta mère ou encore toi, cet ivrogne qui est en réalité ton père biologique. Tu le déteste pour beaucoup de chose mais surtout pour ce que tu es devenu. Tu es passé de la victime au bourreau sans t’en rendre compte, car tu t’es promis de ne plus jamais laisser personne te faire du mal ! Malheureusement cette seconde promesse va certainement te poser problème car tu es loin d’être celui que tu étais… La fille dont tu es tombé amoureux durant ta tendre enfance ne te reconnaîtra peut-être pas ! Tu frappes le ballon avec toute ton énergie car cela permet de te défouler…le ballon crierait à l’aide s’il en était capable mais il ne peut pas. Un service parfait comme tu en as l’habitude, tu souris fier de toi avant de courir après la balle pour la renvoyer à la fille que tu aides.
Tu la taquines et la pousse à suivre le mouvement. Elle refuse ton aide, elle n’a pas besoin de tes mains sur son corps pour la guider pourtant tu aimerais t’approcher une nouvelle fois d’Elise. Sa froideur ne t’effraye pas, au contraire, elle te stimule. Elle t’intrigue et tu ne la quittes pas du regard. Tu fais attention à ses moindres mouvements lorsqu’elle se lance pour servir. Elle copie maladroitement tes gestes pourtant tu remarques que le placement de sa main lorsqu’elle frappe la balle est parfait, seulement cette dernière n’a pas la force suffisante pour envoyer le ballon au-dessus du filet. Tu laisse un petit rire s’échapper à ces derniers propos. Elle te connait un peu et t’a devancé en beauté.
- Ton placement de main était parfait… Recommence Elise-san !
Tu oses l’appeler par son prénom comme si vous vous connaissiez depuis longtemps, dommage que ta voix soit plus mature qu’autrefois. Tu la regardes comme-ci tu lui lançais un défi. Tu as une idée derrière la tête comme à ton habitude, tu ne tardes pas à reprendre la parole d’une voix taquine…
- Un baiser… J’aurais le droit de voler tes lèvres si tu n’arrives pas à servir !
Tu voulais lui mettre la pression, elle ne veut pas de toi, tu le sais et tu essayes de la motivé mais pour qu’elle raison ? Tu ne sais pas. De toute façon, elle ne te croira pas, tu es le roi de la séduction connu pour prendre tout ce que tu veux alors sincèrement, au fond de toi, tu sais que tu voleras ses lèvres qu’elle réussisse ou non à servir ! Tu es beau et tu as toutes les filles à tes pieds pourtant tu n’es pas satisfait. Tu as un superbe tableau de chasse, mais tu en veux encore plus… Elise résiste à ton charme mais pour combien de temps ? Tu veux jouer avec elle. Elle t’intrigue. Tu ne détournes pas le regard d’elle, tu es sérieux et lui prouve en te mettant en position pour arrêter la balle qu’elle devrait bientôt envoyer.
- Tu es assez motivé ? Sinon…je sais quoi dire pour que tu réussisses à servir…
Tu la regardes avec un petit air coquin, tes yeux se baladent sur son magnifique corps de manière assez discrète pour ne pas passer pour un pervers. Tu n’es pas ce genre d’homme. Tes mains devant ton visage, tu fléchis un peu les jambes, tu es prêt à courir pour rattraper la balle qui d’après toi passera le filet. Elle ne voudrait pas risquer d’être embrassé par toi ! Va-t-elle réussir ou rater ? Cela n’a pas d’importance à tes yeux car tu imagines déjà le futur…
Corps épuisé tu sens chacun de tes membres se mettre à trembler mais tu luttes, luttes contre cette réaction physique qui te souffle de te reposer. Tu n’es pas du genre à abandonner facilement Elise, toujours à vouloir dépasser tes propres limites quitte à mettre ta personne en danger. Tes jambes s’écartant contre le pvc dans l’attente de recevoir la balle en retour, tu dois réussir, tu n’accepteras pas de quitter ce gymnase sans réussir, non c’est impossible. Ton regard qui se pose sur l’homme te faisant face de l’autre côté du filet en attendant une moquerie de sa part. Le connaissant que trop bien mais uniquement un rire s’échappe de ses lèvres ce qui a le mérite de te décrocher un léger sourire. Aoi, le genre d’homme qui a le don de t’irriter, trop séducteur, impossible à cerner pourtant tu ne peux nier le fait qu’il attise ta curiosité, sans vraiment savoir pourquoi.
Elise-san ? Tes sourcils se relèvent sur ton front à ces mots mais ça ne devrait pas t’étonner venant de sa part, ton sourire s’élargit un peu plus face à cette familiarité. Un sourire qui s’efface rapidement. Un défi ? Tu peux sentir tes joues changer de couleur, un baiser ? En effet, pas de doute malgré son aide il s’agit bien du Aoi Tsuki que tu connais. Tes doigts pourraient se planter dans le ballon que tu tiens devant toi si c’était possible alors que ta mâchoire se serre. Il est encore plus inconcevable pour toi de ne pas réussir simplement parce que tu refuses qu’il s’approche de toi.
- Tsuki... Ton corps se redresse en affichant un sourire joueur, bien trop sûre de toi. Ça n’arrivera jamais, même si je dois recommencer une trentaine de fois, je ne vais pas abandonner. Te remettant en place, faisant tourner la balle entre tes doigts. Plutôt aller jusqu’à me blesser que de te laisser cette opportunité.
Tes pas foulant le sol, le faisant grincer sous tes baskets tu envoies la balle dans les airs sans la quitter de ton regard de rapace, impossible de la louper cette fois-ci. Tes genoux qui se plient avant que tu te dégages du sol dans un saut que tu souhaites haut, ta main heurte le ballon une fois de plus pour la propulser avec vitesse dans l’espoir de vouloir l’envoyer de l’autre côté. Elle passe, Elise, la balle frappe le sol ennemi, tu souris malgré la vision du filet tremblant. La balle avait manqué de se faire arrêter par cette toile qui t’agace mais elle l’a seulement frôlé, c’est déjà un bon début.
- Je dois avouer que tu as les bons mots pour motiver Tsuki. Tes doigts passent dans tes cheveux pour retirer l’élastique qui n’avait plus aucune efficacité, des mèches de cheveux rosées étant venues frôler ton visage pendant ton saut. Je peux faire mieux. Refaisant ta queue de cheval, tu souris alors que ton regard amusé se plante dans le sien, rempli de provocation. On continue ou tes espoirs sont si brisés que tu préfères abandonner ?
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Tu avais lancé un défi à la demoiselle se trouvant en face de toi, elle n’avait pas le choix. Elle devait réussir pour éviter tes lèvres se posant sur les siennes. Tu savais qu’elle ne supporterait pas cette vision et qu’elle se donnerait à fond pour réussir. Tu te places de sorte à potentiellement rattraper la balle qu’elle va bientôt lancer. Tes mots l’ont énervé et cela t’amuse intérieurement de la voir dans cet état. Elle te tient tête en te répondant que cela n’arrivera jamais… Seulement, il ne faut jamais dire jamais, il parait ! Elle t’indique préférer se blesser plutôt que de subir cette horreur et sincèrement cela t’importe peu, car tu n’es pas le genre d’homme à se soucier des autres. Tu as un sourire malicieux qui se dessine sur tes lèvres alors qu’elle s’élance pour servir. Tes yeux ne quittent pas la balle de vue pour être à l’affût des mouvements d’Elise. Tu restes silencieux pour qu’elle se concentre, tu ne veux pas qu’elle trouve une excuse au cas où la balle ne passerait pas le filet. Tu vois dans son regard qu’elle est motivée et d’ailleurs, elle réussie son servir malgré que la balle touche le filet. Tu ne bouges pas et entends la balle taper contre le sol signant ta défaite ? Non, tu comptes bien embrasser cette fille qui ne cesse de te repousser avec froideur.
Elle continue de te complimenter, apparemment, tu as les bons mots pour motiver. Aoi, tu observes le comportement de la lycéenne en face de toi qui rattache ses beaux cheveux roses. Tu la trouves à ton goût et désir plus qu’un simple baiser… Tu rigoles en écoutant ses derniers mots. Tu as bien remarqué sa fatigue et tu doutes légèrement de ses futures performances, car elle est épuisée, son corps va bientôt atteindre sa limite. Tu en as conscience pourtant, tu ne comptes pas l’arrêter, car elle t'a intrigué davantage avec sa réparti. Mes espoirs sont loin d’être brisés au contraire, ils se renforcent petit à petit !
- Je n’abandonne jamais Elise-san
Tu parles d’une voix assurée et plonges ton regard sérieux dans le sien qui doit sûrement être glacial à ton égard. Elle te repousse et tu ne cesses de vouloir la tirer contre toi ! Tu commences doucement à marcher en direction de l’extérieur des lignes délimitant votre terrain. Tu pars à la recherche de plusieurs balles avec une idée derrière la tête. Tu es vilain et tu le sais, mais tu ne peux pas t’en empêcher, cette partie de toi existe réellement maintenant… Elle existera encore longtemps, car la fille dont tu es amoureux ne reviendra pas auprès de toi pour te combler. Tu es vilain et tu le sais, mais tu ne peux pas t’en empêcher, cette partie de toi existe réellement maintenant… Alors pourquoi… Tu ne sais pas !
Tu attrapes plusieurs ballons avant de te remettre à ta place, c’est-à-dire à l’endroit idéal pour servir. Ton regard se pose à nouveau sur Elise, tu souris de manière charmante avant de poser les ballons à tes pieds sauf un seul que tu gardes en main.
- Tu n’as qu’à arrêter une seule balle et ton supplice s’arrêtera… Tu ne pourras pas faire mieux au service, car ton corps est trop faible, trop fatigué pour continuer à sauter dans les airs à une hauteur suffisamment correcte pour envoyer la balle par-dessus le filet.
Tu n’hésites pas à être franc, tu ne veux plus la voir servir et tu vas l’obliger à courir, car c’est toi qui diriges. Tu refuses qu’elle se pense supérieur à toi, qu’elle te domine ! Tu es sûr de toi et la regardes avec sérieux bien qu’un brin moqueur.
- Un petit conseil, tu ferais mieux d’arrêter les balles…
Ta voix montre clairement tes intentions, tu comptes bien profiter un peu d’elle. Tu ne t’inquiètes pas de sa fatigue, tu veux simplement t’amuser, elle ne sautera plus, mais tu vas quand même la faire courir dans tous les sens pour la punir pour t’avoir répondu ? Non. Tu n’attends pas pour lancer la balle en l’air avant de sauter pour la frapper en plein vol et l’envoyer à toute vitesse dans le camp ennemi pour qu’elle touche violemment le sol. Tu avais de l’énergie à revendre maintenant qu’elle t’avait titillé.
- Un baiser sur tes doux cheveux roses… Tu reprends un deuxième ballon en main et ne lui laisses pas le temps de réaliser dans qu’elle situation, elle se trouve. Tu souris malicieusement en la regardant, ce petit jeu t’amuse et t’excite. Tu recommences et la balle touche pour la deuxième fois le sol du camp opposé au tien. Un baiser sensuel sur ta clavicule qui descendra à la naissance de ta poitrine. Tu n’as pas peur en disant ce qui te ferait plaisir, tu le feras de toute façon car tu le désir sérieusement. Tes yeux dévorent le corps de la demoiselle qui te fait face en reprenant ton souffle, tu te penches pour attraper un autre ballon. Que va-t-elle penser de toi ? Que va-t-elle dire ? Tu te lances une fois de plus pour un service qu’elle ne pourra pas arrêter, car tu n’es pas suffisamment joueur pour la laisser tenter sa chance, tu la veux et ne lui laisses pas la moindre occasion pour te stopper. Un son retenti dans le gymnase montrant une fois de plus que tu étais particulièrement bon au service. Tu te redresses en passant une main dans tes cheveux. Que vas-tu lui annoncer cette fois… Mes mains se baladant sur ton corps chaud, mes lèvres répondant aux tiennes dans une douce étreinte. Qu’est-ce que tu en penses ?
Tu es le pire, une ordure ! Pourtant, les filles t’adorent. Elles te veulent de plus en plus chaque jour qui passe et tu adores cette situation. Tu aimes t’approcher d’elle pour mieux leur briser le cœur. Ton regard pétille et tu arbores un sourire charmeur en t’approchant d’Elise, car tu comptes bien prendre ce qui te revient de droit… Les sauts que tu as réalisés pour servir ont permis à ton cher collier de se montrer un peu plus au grand jour. On ne pouvait pas voir le cadenas qui te sert de pendentif, malgré tout une chaîne en argent été clairement apparente. Tu t’arrêtes à une distance raisonnable de la volleyeuse en plongeant ton regard doré dans le sien, tu mordilles légèrement ta lèvre inférieure avec charme, attendant qu’elle réagisse. Elle ferait mieux de se dépêcher ou tu vas la croquer et la prendre entièrement.
À cet instant précis, Elise Hamasaki est devenu ton jouet favori !
and i was running far away would i run off the world someday nobody knows, nobody knows and i was dancing in the rain i felt alive and i can't complain but now take me home take me home where i belong i can't take it anymore
Regard empourpré de rage que tu diriges dans la direction de celui que l’on nomme le séducteur d’Hinodai. Le haïssant pour ce qu’il dégage sous son sourire lumineux qu’il arbore en permanence. Pourtant tu as beau le détester au plus profond de toi Elise, il devient une faille sur ton myocarde, une faille qui prend de l’ampleur de jour en jour. Haine contrastant avec une curiosité maladive. Un sentiment d’interdit, de mépris, de souvenirs renaissants en toi, des paquets de souvenir qu’il repend dans ton esprit. La douleur, la fatigue tiraillant chacun de tes muscles arrivant à bout de leurs capacités. Abaissant ton visage sur tes chaussures, genoux pliés à la recherche d’un second souffle. Sueur perlant le long de ta colonne vertébrale, mâchoire serrée pour ne pas céder à la fatigue de ton esprit morcelé. Fleur épineuse que les mains d’Aoi souhaitent cueillir malgré ton rejet permanent. Parce que ton cœur est pris et ceci depuis plusieurs années maintenant, pris par cet enfant devenu une ombre dansante dans tes pensées, menaçant de quitter les lieux un jour où l’autre. Il suffit parfois d’un rien, un mot, un regard, une bousculade où on se rend compte que l’autre est une évidence que l’on essaie de fuir et lui. Lui, il est la tienne bien que tu ne désires pas te l’avouer à toi-même simplement parce que tu associes cet homme à la chimère d’un enfant oublié. Pourtant, ils n’ont rien de similaire, mais ses yeux, cette illumination dans son regard, elle ne t’est pas inconnue.
i was painting a picture the picture was a painting of you and for a moment i thought you were here but then again, it wasn't true and all this time i have been lying oh, lying in secret to myself i've been putting sorrow on the farest place on my shelf
Tes pupilles éclatées remontent et le toisent, à quoi il joue Aoi ? Il te propose un nouveau jeu mais cette fois-ci, tu as un mauvais présentiment. Tu te redresses en arquant un sourcil, qu’est-ce qu’il peut bien attendre de toi ? Il te conseil d’arrêter les balles, alors que tes lèvres s’entrouvrent sans le moindre son tu te jettes au sol pour arrêter la première balle qui frappe le pvc violement. Il est rapide, il l’a toujours été, bien plus que toi et au vu de ce premier service il ne compte pas adapter sa force à la tienne.
- Aoi ! Je peux sav...
Tu n’as pas le temps Elise, tu te jettes au sol une nouvelle fois alors que tes doigts ne font qu’effleurer le ballon. Tu serres les dents en te redressant alors que ta main vient frotter ton épaule douloureuse. Tu n’as pas prêté attention aux paroles du garçon suite à ton premier échec mais cette fois, elles sont bien parvenues à tes oreilles. Un baiser sur ta clavicule ? Tu rougis, tu rougis fortement mais entre la surprise et l’énervement en hausse, tu ne saurais définir ce changement de couleur. Ne prenant pas la peine de relever, te préparant déjà au troisième lancé mais... Encore un échec. Tes mains viennent agripper tes genoux, il se joue de toi, ouvertement et tu n’arrives à rien. Déstabilisée par ses mots, par ses gestes, tu comprends rapidement qu’il s’amuse alors que tu t’époumones sans parvenir à arrêter la moindre balle. Ne prenant même pas la peine de poursuivre la dernière balle qu’il t’envoie tu te diriges en sa direction, te baissant sous le filet. Les poings serrés, ignorant sa question tu avances Elise faisant claquer ta langue contre ta cavité buccale. Tu n’aimes pas ça, tu n’aimes pas son comportement, tu le détestes.
- C’est quoi ton problème Aoi ?! Tu as besoin d’un jeu pour rendre tes désirs plus excitants ? Ton corps se retrouvant uniquement à quelques centimètres de lui. Ta main qui se lève avec l’envie de s’entrechoquer contre sa joue mais au lieu de ça tu agrippes son haut entre tes doigts pour le ramener avec force contre toi, tes lèvres à son oreille. Alors... Il est où celui qui prend ce qu’il veut quand ça lui chante ? Arrête de te jouer de moi comme ça.
Sujet: Re: you look like you lost your breathe ft. Aoi
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Elise with Aoi
Tu ne lui laisses aucune chance de réussir à attraper la balle, elle court dans tous les sens en s’écrasant au sol avec l’espoir de toucher la balle. Seulement, elle n’y arrive pas, au mieux elle la frôle, mais rien de plus. Tu t’amuses à la voir souffrir ? Tu sais qu’elle est fatiguée, que son corps n’est pas capable de suivre la cadence pourtant, tu continues sans le moindre scrupule. L’enfant généreux et plein de bonne volonté n’hésite plus. Tu es devenu un être bien laid qui ne pense qu’à son désir personnel ! Lorsque tu rêves, il t’arrive de te remémorer le passé. Tu te souviens de ton amie d’enfance. Elle était si belle, si gentille et tu l’adorais tout simplement. Tu aurais tout fait pour elle et d’ailleurs est-ce qu’aujourd’hui tu ferais tout pour elle ? Est-ce tu redeviendrais cet être capable d’aimer autrui et de prendre soin des autres ? Impossible, tu ne penses pas pouvoir faire marche arrière, car tu ne veux plus souffrir. Tu ne veux plus être faible !
Elle s’arrête n’ayant pas réussi à arrêter la moindre balle. Le jeu est terminé ? Non, il vient seulement de commencer. Tu aimes sa personnalité. Elle est froide, difficile à cerner et te rejette sans limite. C’est sûrement pour ces raisons que la lycéenne te plaît. Tu t’approches d’elle avec charme, ton regard planté dans le sien. Elle s’avance avec sérieux et détermination. Tu remarques rapidement que sa voix est légèrement voire très agressive. Elle n’aime pas la manière dont tu t’amuses avec elle… Tu aurais dû t’en douter. Tu ne peux t’empêcher de sourire face à ses propos. La distance entre vous deux diminue considérablement pour ton plus grand bonheur. Tu vois la douce main de la volleyeuse se lever. Elle va te baffer ! Tu ne peux t’empêcher de penser à cet événement qui te paraît inévitable, pourtant sa main termine à un autre endroit. Elle agrippe ton tee-shirt de sport pour amener ses lèvres à ton oreille. Ton corps suit le mouvement, en se penchant légèrement vers elle. Ton visage exprime la surprise qui s’empare de ton être alors qu’elle reprend la parole pour dires quelques chose de très intéressant. Elle t’a complètement cerné ! Elle ne supporte pas ton petit manège. Tu peux ressentir la froideur de ses propos, mais cela ne te fait pas réagir de la bonne manière. Tu ne te remets pas en question. Non, au lieu de cela, tu ricanes.
- Intriguant…
C’est le seul mot qui te vient à l’esprit, tu la trouves intéressante et tu ne t’attendais pas à ce genre de réaction de sa part. Ton jouet te provoque sans aucune hésitation. Elle aurait pu partir, abandonner, te supplier ou t’ignorer, mais elle a préféré te tenir tête. Elle a du caractère et ne tombera pas facilement sous ton charme. Tu la vois comme un défi ! Ces propos t’inspirent et tu ne tardes pas trop à réagir. Ton regard descend sur ses lèvres. Tu aimerais lui voler un baiser, mais tu as une autre idée en tête. Tu te penches légèrement, approchant ton visage du sien alors que tes mains s’approchent doucement de son corps pour terminer par se poser à l’arrière de ses cuisses. Tu la soulèves par surprise, collant son bassin au tien, ses cuisses autour de ta taille. C’est la position idéale pour la porter. Tes mains se déplacent légèrement vers ses fesses dans le but d’avoir une meilleure prise afin de ne pas la faire tomber. Tu fais en sorte de la coller à toi pour qu’elle ne puisse pas se débattre de trop… Tu te doutes qu’elle n’accepte pas d’être porté par toi. Elle te déteste après tout non ?
- Tu veux que j’arrête de jouer avec toi ? Très bien…Passons aux choses sérieuses Elise !
À quoi tu penses ? Tu l’amènes dans les vestiaires des femmes. Il n’y a plus personne. Les autres élèves n’ont pas traîné pour partir, ils voulaient rentrer chez eux au plus vite. Ton souffle chaud atteint le corps de la jeune demoiselle se trouvant dans tes bras. Tu la portes sans trop de difficulté malgré l’entraînement grâce à son poids plume. Tu viens la plaquer délicatement contre le mur, ton regard doré dans le sien. Tu ne lui laisses pas le choix que de t’obéir et de suivre le mouvement.
Tu es sérieux et la poses sur un banc se trouvant en dessous. Évidemment, tu le fais en douceur et tu finis par te redresser. Tu n’es pas un violeur, ni un homme qui force les femmes à le faire. D’ailleurs, ton but, actuellement, n’est pas de la faire tienne. Tu n’éprouves pas cette envie à cet instant précis, pourtant, tu retires ton haut. Un bras après l’autre, tu dévoiles le haut de ton corps. Tu as de beaux abdominaux qui ont été formés à l’aide des nombreux entraînements que tu as suivis depuis ta tendre enfance. Il n’y a que ton corps qui est magnifique, il y a également cet objet que tu portes à chaque instant de ta vie. Une chaîne accompagnée d’un pendentif en forme de cadenas qui est précieux à tes yeux et dont personne n’a le droit de toucher sans ton accord. Il compte à tes yeux et tu te rappel ton passé et cette jeune fille que tu convoite toujours. Tu t’accroches désespérément à ces vieux sentiments, cet amour perdu qui te hante chaque jour.
- Est-ce que je te plais Elise ? Est-ce que ton cœur bat la chamade à cet instant précis ? Ta main vient se poser sur la joue de la lycéenne avant de glisser dans sa chevelure rose. Tes doigts parcourent la chevelure d’Elise, arrivant à ces pointes de cheveux que tu viens embrasser. Tu déposes un doux baiser avant de relever la tête en direction de son visage. Ton sourire est lumineux avant de reprendre la parole. Peut-être…Qu’au contraire, tu me hais ?
Tu attends sa réaction. Qu’allait-elle te dire ? Tu sais bien qu’elle ne te porte pas dans son cœur. La réponse te parait évidente et tu t’attends à recevoir une gifle car elle a le caractère pour te tenir tête bien que tu ne comptes pas te laisser marcher sur les pieds. Tu la regardes avec un regard pétillant, un sourire enchanteur, peut-être un brin enfantin. Un sourire que tu avais souvent lorsque tu étais enfant…
L’impression qu’à ce moment actuel tout s’écroule autour de toi dans un vacarme assourdissant. Tu venais de déclencher un brasier, d’inviter clairement Aoi à attaquer alors que tu baisses les armes le temps d’un instant. Est-ce que tu allais le regretter ? Probablement mais il est déjà trop tard pour faire machine arrière Elise. Le regard vide et le poids du monde écrasant, tu fais face à ton bourreau pour qu’il avoue ce qu’il veut de toi. Incrustée dans le pvc défoncé, lui faisant face de ton aura glaciale, imperturbable. Les poings furieux laminant tes côtes alors que ta mâchoire se serre. L'aura aussi noire que les ailes des corbeaux se nourrissant de la bile violente qui remonte de l'estomac écœuré. La rage ravive les souvenirs tatoués derrière la peau écharpée. C'est le frisson qui remonte le long de ton dos quand ses mains viennent saisir tes hanches pour te saisir contre son bassin. Instinctivement tes jambes viennent s’entrelacer contre ses reins alors que ta respiration se coupe quelques secondes. Venait-il réellement d’oser ? Pourtant tu ne peux nier ce cœur battant dans ta poitrine, te suppliant de le laisser exploser. Que faisait-il ? Que veut-il réellement ? Tes mains viennent s’écraser contre son torse pour le tenir à distance, du moins... Comme tu le peux Elise. Essayant de te débattre sans trop le montrer. Il venait de réussir avec son effet de surprise à accaparer la moindre parcelle de tes pensées. Bien joué Aoi.
I look up from the ground To see your sad and teary eyes You look away from me And I see there's something you're trying to hide And I reach for your hand but it's cold You pull away again
Avant même de réaliser quoi que ce soit, ton corps vient s’écraser avec douceur contre le banc des vestiaires. Un simple regard remarquant ton sac non loin de là. Le vestiaire des femmes ?! Sans vraiment pouvoir le contrôler, tu sens ton souffle s’emballer, ton corps se raidir.
- Aoi ! Je... Je peux savoir ce qu’il te prend ?! Et si on nous voyait ici tous les d... // Tu n’as pas le temps de terminer sa phrase que tu remarques le brun commencer à se dénuder devant toi. Aoi ! Arrête, ce n’est pas amusant. Le calme dans ta voix reprenant le dessus sur ton énervement passé avant de poursuivre avec une pointe d’amusement. Je m’attendais à mieux tout de même. Dis-tu en désignant son corps de ton menton. Tu joues Elise, tu joues pour lui montrer que voir son corps ne te déstabilise pas, pourtant... Tes iris se posent sur ce médaillon pendant à son cou au rythme de son mouvement en avant que tu ne relèves pas. C’est... Non Elise c’est impossible. Ton attention se fait à nouveau attirer par son geste lorsqu’il embrasse la pointe de tes cheveux rosés alors qu’il te pose une question. Non, ça doit être une coïncidence, rien de plus qu’une coïncidence. Aoi, je...
Ce sourire... Instinctivement, machinalement, les paumes de tes mains tremblantes viennent s’entrechoquer contre son torse pour le repousser. Tu n’arrives plus à voir, à comprendre ce qui t’arrive. Comme un immense brouillard sur les traits de l’étudiant qui te fait face. Tu te forces à nier ce collier que tu as semblé apercevoir, cependant, lorsque ton regard descend à nouveau sur ce torse dévêtu, tu ne peux renier ce qui se trouve devant toi. Dans un faible élan, tes doigts viennent se saisir du pendentif, rapprochant vos corps à quelques centimètres. Arrêtes de plaisanter Aoi... Où as-tu eu ça ? Aussi tendrement que ta voix, tes doigts caressent le cadenas que tu ne pensais jamais revoir un jour et encore moins au cou de la personne que tu détestes tellement. Souvenir pourtant envolé venant frapper ton esprit à nouveau alors que tu relèves la tête vers le lycéen. Iris reflétant ton enfance que tu n’as pas su oublier, à cause de cet enfant, à cause de lui.
And my friend said "I know you love her, but it's over, mate It doesn't matter, put the phone away It's never easy to walk away, let her go It'll be alright"
Misérable silence. Celui des lâches aux mains maculées de la fatigue des efforts effectués plus tôt, dans lequel tu plonges sans une ébauche d'hésitation, pas même le bruissement d'un cil qui se plisserait sur ton visage indéchiffrable. Qu’est-ce que tu ressens en ce moment Elise ? Tu ne peux pas laisser ton cœur continuer de s’emballer davantage, pas tant que tu n’es pas certaine que la clé que tu possèdes à ton tour est capable d’ouvrir ce cadenas vieux d’une dizaine d’année.
- Je dois te montrer quelque chose. Tu n’hésites plus Elise, et rapidement, tu te décharges à ton tour de ton haut que tu laisses retomber entre vos pieds pour que lui aussi, pour que lui aussi découvre ton médaillon en forme de clé. Sans craindre la moindre nudité, tu te places devant lui, droite, alors que ta poitrine montre clairement ta respiration haletante. Je... Non, désolée, je ne peux pas y croire. Un rire nerveux s’échappe de tes lèvres bleutées par la fatigue. Aoi, pour la dernière fois... Où as-tu eu ce collier ?
Sujet: Re: you look like you lost your breathe ft. Aoi
I like to look at you
You look like you lost your breathe
Elise with Aoi
Aoi, pourquoi être devenu un être si cruel ? Tu étais d’une douceur incroyable. Un enfant plein de joie avec une bonté extraordinaire. Tu avais la main sur le cœur. Tu offrais ton aide à tout le monde, petit ou grand alors que tu n’étais encore qu’un enfant. Il y avait cette petite fille qui te donnait envie d’être meilleur. Elle avait le don de te faire sourire, elle était tout pour toi, une amie, une confidente, la fille de tes rêves. Tu l’aimais même si tu n’en avais pas conscience. Une belle époque qui te hante chaque jour à chaque secondes de ta vie depuis que tu es devenu ce monstre. Un masque qui te permet de te protéger, de ne plus souffrir, de ne plus être faible. Ce n’était pas de ta faute, tu n’aurais pas dû vivre cette expérience, mais la vie en a décidé autrement. Es-tu irrécupérable ? Certainement… Est-ce que tu vaux la peine d’être sauvé ? Peut-être…
Qu’est-ce que tu fais à cette demoiselle ? Tes muscles sont contractés alors qu’elle te repousse. Tu lui poses une question dont tu connais déjà la réponse. Elle te déteste, c’est de la haine qu’elle éprouve à ton égard, mais la haine n’est pas engendrée par l’amour ? Tu ne penses pas à cette dernière, tu te contentes de t’amuser, de la provoquer comme bon te sembles. Tu fais la loi et elle n’a pas le choix que d’obéir au mouvement. Elle parle, mais tu n’écoutes pas réellement, tu entends qu'elle essaye de te déstabiliser, mais tu as conscience de ton potentiel. Tu es beau et tu as tout pour plaire. Les filles rêvent de ton corps comme les hommes d’ailleurs. Il faudrait peut-être redescendre sur Terre.
« Franchement, Elise… Tu n’es pas obligé de te retenir, je sais que mon corps t’attire. »
Tu n’as honte de rien. Tu remarques que la lycéenne commence à avoir un comportement bizarre. Elle semble troublée par quelque chose, tu ne sais pas quoi, mais cela t’importe peu. Tu aimes voir ce genre d’expression sur tes jouets. Surtout qu’elle n’est pas n’importe quel jouet à tes yeux, c’est une favorite ! La pauvre… Elle n’est pas chanceuse d’avoir obtenu ce titre. Ta main, arrêtant de caresser la chevelure rose, termine sur le mur froid des vestiaires des filles. Ton regard doré plongeant dans celui de ta camarade alors que ton sourire enfantin fait surface. Il n’y a qu’une personne au monde qui a eu le droit à ce genre de sourire et tu ne l’as pas revu depuis de nombreuses années. Étrangement, le comportement d’Elise change drastiquement. Il est l’heure de prendre ta claque ! Ah non…
Sa main vient se poser sur ton précieux pendentif. C’est une erreur fatale qui va lui coûter cher ! Ton corps s’avance instinctivement vers cette dernière. Ton visage angélique se transforme en un masque endiablé. Tu es en colère alors que ses lèvres bougent afin de te poser une question. D’où provient le cadenas autour de ton cou ? Elle n’a pas l’autorisation de poser le montre doigts sur ton trésor, malgré qu’elle y face attention comme à la prunelle de ses yeu Tu es froid, ton regard est glacial. Tes précieux souvenirs remontent à la surface. Tu veux protéger cet objet datant de ton enfance, comme s’il était ton enfant. Silencieux, tu n’as pas besoin d’exprimer le moindre mot pour qu’elle comprenne à quel point son geste était une erreur. Ta main libre agrippe le poignet de la demoiselle. Tu n’as qu’une chose en tête, qu’elle arrête d’y toucher. D’ailleurs, tu lui as certainement fait un peu mal en retirant sa main de ton pendentif.
« N’y touches plus jamais ! » Phrase dite de manière colérique.
Ta respiration accélère, tu es inquiet. Elle doit te montrer quelque chose ? Tu t’en fiche. Tu veux juste lui donner une bonne correction. Tu recules comme pour protéger ton collier, d’ailleurs ta main se redresse, venant caresser ton trésor. Tu commences à grimacer lorsqu’elle retire son haut…
« Je m’attendais à mieux, tu peux te recouvrir ! » Phrase réflexe montrant ton mécontentement.
Ton regard plongé dans celui de ton jouet, il dévie en direction de sa poitrine observant un objet que tu reconnaîtrais entre mille. Elise possède un pendentif en forme de clé comme ton amie d’enfance…
Tu n’y crois pas, tu recules de quelques pas. Tu ne veux pas y croire, c’est impossible. Ton corps s’appuie contre les placards des vestiaires, ton expression froide, en colère à changer. Tu es étonné, surpris comme paralysé par cette découverte. Tu serres les dents et ta main encercle ton collier, le rapprochant de tes lèvres. Quel était son sourire ? La couleur de ses yeux ? Son rire ? Tu essayes de te souvenir, mais tu n’y arrives plus vraiment à cause du temps qui s’est écoulé. Est-ce utile ? Regarde-toi ! Tu as complètement changé. Cette petite fille adorable, mignonne a très bien pu devenir froide comme la glace et associable. Après tout, tu es bien devenu un briseur de cœur… Tes yeux sont rivés sur le médaillon de ton jouet. Ton jouet ? Sérieusement, il s’agit peut-être de ton amour d’enfance. Est-ce que cette clé ouvre ton cadenas ? Tu ne veux pas le savoir, tu as trop peur de découvrir la vérité. Pourtant, tu as désiré chaque nuit la retrouver.
« Je…euh… » Tu n’as jamais perdu tes moyens, ni enfant, ni maintenant pourtant, tu n’arrives pas à aligner 2 mots. Tu es pitoyable. Comment s’appelle-t-elle ? Tu voudrais t’en souvenir. Ton cœur bat la chamade comme jamais. « Impossible…c’est un rêve, tu ne peux pas être… » Tu vas y arriver. Le choc est tellement violent que tu n’y arrives pas ? Sois un homme. Il est passé ou le prédateur, le séducteur, l’homme inatteignable. « Mon amie d’enfance ? » L’amour de ta vie ? Celle qui représente toute ta vie ? Celle qui t’a permis de garder la tête hors de l’eau ? Celle que tu voulais retrouver depuis tout ce temps.
Tu te remémores tes années passées et la tristesse, le manque et le désespoir. Bordel, mais qui est cette fille ?! Tes idées perverses ont disparu. Tu veux savoir, mais en même temps, tu crains le pire. Tu n’es plus l’enfant d’autrefois, sage, attentionné et aimant. Tes yeux bleu clair sont maintenant d’un doré pétillant. Tout a changé chez toi sauf tes sentiments pour cette fille… Il te semble.
« Elise-chan ? » Tu utilises un son de voix familier, proche de la manière dont tu appelais cette petite fille à tout instant de la journée quand elle était avec toi. Un retour en enfance. Tes jambes te semblent lourdes, tu veux t’écrouler, les larmes veulent monter, mais tu ne peux pas te relâcher. Tu ne peux pas être faible, tu t’es promis d’être fort et de dominer les autres. Hésitant.
« Cette clé ouvre un cadenas unique n’est-ce pas ? Celui d’un petit garçon… Devenu lycéen, maintenant, qui n’a cessé d’attendre, tenant sa promesse ? »
Il ne faut pas paniquer. Tu vas réussir à survivre à cette décharge émotionnelle. Cette promesse, tu t’en rappelles sur le bout des doigts « Attend-moi, je reviendrais, je te le promets… » Ses mots raisonnent à l’intérieur de toi. Tu détournes le regard. Pitié… Hein ? Qu’est-ce que tu veux ? Tu veux qu’elle soit l’amour de ton enfance ? Difficile. Respire, il te suffit de respirer. Tes yeux retournent se plonger dans ceux de la demoiselle.
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