Tes paupières sont lourdes. Les cernes sous tes yeux, que tu n'as même pas cherché à cacher, trahissent la fatigue qui pèse sur ton corps à l'heure actuelle, alors que tu parcours les couloirs de l'université d'un pas nonchalant. Les yeux plongés dans le vide, tu es telle une poupée sans âme qui déambule entre ces murs parfaitement lisses derrière lesquels sont cachées toutes les merdes du monde. Tout est parfaitement épuré ici, presque trop à ton goût. Tu te souviens encore de ton premier jour ici : une petite chose sans intérêt foulant un sol sacré. Ta tête tournait, tes oreilles sifflaient, tes dents grinçaient. Ce n'est pas ton univers. Pourtant, tu es encore là, toujours à te faire les même remarques. Toujours à prendre sur toi pour ne pas cracher sur les chaussures parfaitement cirées de ces pauvres petites choses qui hurlent à la mort dès qu'elles ont un ongle cassé. Oui, ton esprit croule sous la critique mais également sous la détermination. Tu ne comptes pas fuir de si tôt, Sara. Si ça te ressemblait, ça se saurait.
Doucement, tu ouvres la porte du réfectoire dans lequel les élèves marchent librement. Certains passant d'une table à une autre. Délicatement, et en toute discrétion, tu viens tirer la manche de ton uniforme afin de camoufler tes bras du mieux que tu le peux. Tu as encore des choses à cacher, Sara. Tu en as toujours eu. Et te faire remarquer ici n'a absolument rien d'une chance. Toujours aussi nonchalante, tu t'avances vers le comptoir ou tu prends le temps d'observer les différents plats proposés. D'ordinaire, tu te contentes de ce que tu as dans ton placard mais exceptionnellement, un plat plus consistant te tente bien aujourd'hui. Les enchaîner n'est en aucun cas dans tes moyens, malheureusement. Mais hier soir, ton frère t'a donné un peu plus d'argent de poche que d'ordinaire, alors autant en profiter. Ça arrive, de temps à autre.
Mais ces derniers temps, l'univers a décidé de s'amuser un peu avec toi, d'une façon ou d'une autre. Ton plateau en main, tu traverses l'allée centrale pour rejoindre la table où tu as l'habitude de manger, où des camarades t'attendent déjà. Sauf que tel un enfant, un autre élève passe près de toi au pas de course. Ton premier réflexe ; basculer sur le côté et changer ton plateau de côté, peu désireuse de voir ton repas s'étaler par terre. Sauf que... Tu étais coincée. Le drame était inévitable. Et à la place de finir entièrement sur le sol, une partie de ton plat a décidé de décorer la tenue d'un autre étudiant. Aie. 《 Merde, je suis désolée. 》 Ma pauvre, ce n'est pas ta semaine de chance et encore moins ton jour. Rapidement, tu détournes la tête pour fouiller dans ton sac, à la recherche de tes mouchoirs. Trouvés. Tu tends aussitôt le paquet au jeune homme face à toi. Il est grand. Et imposant. Il est vraiment japonais ? 《 Je suis vraiment désolée. Je vais payer le nettoyage ou... ou rendre l'argent... Je...》 T'es confuse. Perdue. Tu t'en veux. Saleté. Si seulement l'autre type avait fait plus attention et dévié sa trajectoires, cet incident n'aurait jamais eu lieu.
Le temps est devenu plus glacial en cette période de fêtes. Mais bien qu'il fasse froid et que le vent te glace les joues Taiga, tu n'as jamais raté un seul de tes entraînements personnels. Toi qui, avant même d'aller en cours tôt le matin, préfère faire un petit tour du stade et de ses alentours pour te sentir en pleine forme. C'est un petit rituel que tu as mis en place il y a de cela deux ans, dès ton arrivée à Hinodai. L'hiver n'est pas un frein pour toi, bien au contraire. Ressentir la fraicheur sur ton visage alors que ton corps entier est en ébullition est d'une grande satisfaction.
Les cours se sont trouvés quelque peu ennuyeux, comme toujours. Toi qui ne t'intéresses pas réellement à tout ça, bien que tu le devrais puisque tu fais partie de l'élite. Tu as préféré jouer en toute discrétion sur ton téléphone, bien que l'enseignante t'est rapidement interpeller - elle a des yeux derrière la tête cette gorgone - te valant un tour à la case comité. Mais heureusement pour toi, Nastia en fait partie et être son ami d'enfance c'est avéré être une chance pour toi. Donc, on peut la remercier pour t'avoir simplement réprimander quelque peu avant de s'enfuir à ses activités qu'elle trouve plus passionnante.
C'est après être revenu à l'aile sud que la sonnerie retentit. Il est temps pour toi de te rendre au réfectoire où tu retrouveras toute ta petite bande de potes. Le menu de la journée propose toute une variété d'entrées, de plats et de desserts. Tu as comme une envie de manger des yakitoris aujourd'hui. Et c'est finalement ce que tu demandes. Plateau en main tu te diriges vers la grande table où se trouvent ta petite bande. Tu t'installes avec eux alors qu'ils se mettent tous autour de toi. Tu n'es pas le plus populaire de l'établissement, mais on peut le dire, ils te connaissent tous pour ta méchanceté. Et dans ce monde de requins, il vaut mieux être ami avec le plus vicieux. Tu le sais au fond, ceux qui t'entourent t'accompagnent uniquement parce qu'ils ont peur de toi. Ce ne sont pas de réels amis. Mais en soit, tu t'en moques. Tu te sers d'eux et eux trouvent en toi, une sorte de protection. Mais aujourd'hui, tu es de bonne humeur, alors il vaut mieux en profiter. Il se pourrait bien que ça parte assez vite.
Tu te lèves finalement de ta chaise afin de reprendre ton petit train de vie, mais malheureusement un petit imprévu t'en empêche. Tu te fais bousculer par une petite chose, si petite qu'elle te fait à peine vacillé. Elle a d'ailleurs dû plus se faire mal à te cogner. Mais voilà que le plat de la demoiselle vient littéralement orner ton uniforme. Elle s'excuse, mais tu n'entends rien qui provient de sa bouche. Tes yeux, fixés sur tes chaussures, salies. Des Prada. Une série limitée que tu t'es offert pour ton plus grand plaisir. Ton silence ce fait long. La salle s'est tu, dès lors où ils ont tous remarqué la scène qui te concerne. Certains préfèrent partir du réfectoire, alors que d'autres attendent patiemment le jugement de cette pauvre créature. Grande bouffée d'air. Qu'est-ce que tu vas lui faire ?
Tu claques ta langue contre ton palais avant de quitter tes chaussures des yeux pour les poser sur la demoiselle. Ton regard se fait sombre. Tes mains dans les poches de ton pantalon, alors que tu viens légèrement posé ton fessier sur une table. « Tu sais combien ça va te coûter ? » Long soupire qui s'échappe d'entre tes lèvres. « Beaucoup trop pour une fille de bas étage comme toi. » Un très léger sourire moqueur se dessine sur ton visage. Elle ne fait pas partie de l'élite. Tu le vois très bien à son plat qui redécore ton uniforme. Elle n'a pas pu se payer un repas digne de l'élite. Elle est forcément boursière. Et puis, ton radar ne se trompe jamais. « En revanche. Si tu finis ton repas, je pourrais bien passer outre pour l'uniforme. De plus, tu as l'air d'avoir encore faim. » Un simple signe des yeux et tu lui fais clairement comprendre que si elle veut s'en sortir sans encombres, il faudra qu'elle lèche la sauce encore chaude qui se trouvent sur tes chaussures. De ce fait, elle n'aura pas de problème à rembourser.
Lun 20 Déc - 19:34
Sara Nakao
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Sujet: Re: Misfortune (Ft. Taiga Serizawa)
Misfortune Ft. Taiga Serizawa
Misère. Tu as fait une belle boulette, Sara. Juste parce que tu as quelque chose que d'autres n'ont pas : des réflexes. Grand talent qui t'a sauvé la vie plus d'une fois mais qui a également sauvé celle de ton entourage. Assiettes réceptionnées, balles attrapées avant d'aller se lover dans la face des gens, échelles stabilisées, coups évités de justesse, câlin avec le sol ou une voiture refusés. Tu en as des sauvetages à ton palmarès ! Mais peut-être que tu aurais dû t'abstenir cette fois. Peut-être que tu aurais dû laissé ton camarade te bousculer et ton assiette tomber au sol. Malheureusement, certains gestes ont la vie dure et cette fois, ça se retourne clairement contre toi. Toi qui voulait éviter de te faire remarquer... Tu les sens, Sara. Ces regards posés sur toi et ce type. Tu l'entends. Ce silence pesant avant que des chaises ne grincent sur le sol, suivit de bruits de pas qui quittent les lieux. Une question. Combien penses-tu que ça va te coûter, Sara. Trop cher pour toi et tu le sais. T'es loin de vivre à la rue, mais ce genre chaussures - que tu peux entrevoir alors que tes yeux fixes le sol - valent plus d'un mois d'argent de poche pour toi. Tu le sais et lui aussi. Il ne se prive pas de te le rappeler. Ton poing se serre. Ne pas faire de vagues. C'est ce que tu as promis. Dur. Tu le sais, si tu te laisses emportée, ça risque de se retourner contre toi. Au Japon, toute bagarre est proscrite sous peine d'exclusion. Mais cette école répond à d'autres lois. Si tu ne frappes pas, tu n'auras pas d'ennuis. Mais tu sais déjà que tu es perdante, dans tous les cas. Même si tu avais eu la force nécessaire pour lutter contre cette armoire à glace qui te dévisage avec mépris, tu n'as pas assez d'argent pour te couvrir. Lui, il fait parti de l'élite. Tu le vois à son uniforme, le sens à sa façon de se tenir, l'entends à ses paroles... Il ne sera jamais en tort dans une école aussi injuste que celle-ci. Comme en dehors...
Ton silence ne lui suffit pas. Exigences qui te font relever la tête, sourcils froncés. Tu n'as pas besoin de suivre ses yeux des tiens pour savoir de quoi il parle. Ton sang ne fait qu'un tour, ton regard se fait méprisant. Cette ordure... Pour qui est-ce qu'il te prend ? Ce genre de personne te répugne au plus haut point. Tu n'as jamais compris comment on peut trouver de la satisfaction dans un tel comportement. Sans doute un truc de riches. Ou de pauvres types qui dont la vie est bien plus misérable qu'ils ne le croient. Ton regard plongé dans le sien, le défiant ouvertement, tu t'abaisses doucement. 《 Tu sais, si tu as tant besoin d'une chienne pour te divertir... 》 Non Sara. Tu te laisses encore emportée par ton impulsivité et même l'une de tes camarades le remarque. Tu entends sa voix du fond du réfectoire. Ton nom. Un "arrête s'il te plaît". Insuffisant. Tu récupères le morceau de viande tomber au sol, te redresses. Tout, depuis que tu as commencé à te baisser, est très rapide. 《... Je peux t'aider ! 》 Et tu n'as plus rien dans les mains. Sous le regard à la fois effrayé et admiratif des autres élèves, tu ne fixes non plus d'un regard noir le morceau de viande qui retombe au sol mais bel et bien là sauce étalée sur le visage de ce type. 《 Désolée, je ne lèche pas les immondices. 》 Regard noir. 《 Je préfère encore mieux me faire virer que de t'obéir bien sagement comme tous ces pauvres vers qui gesticulent selon tes caprices minables. Tu me fais pitié ! 》
Cette fille qui ose redécorer ton uniforme scolaire. Tes chaussures de qualités que tu t'es offert il y a peu. Elle qui te dévisage alors que tu la scrutes entièrement de ton regard ambré. De haut en bas, de long en large. Elle ne fait pas parti de l'élite et tu le vois très clairement à son repas qui te tapisse. Cette boursière. Cette ingrate de bas étage te regarde de haut. Elle se prend pour qui avec son air hautain. Elle ne sait pas à qui elle a affaire ? Elle ne sait pas que tu es le monstre de cet établissement ? Même les enseignants, le proviseur ne cherchent pas à se mêler à toi. Non pas que tu sois le fils d'une reine, loin de là. Mais ta mère qui envoie très régulièrement des pots-de-vin à l'école, c'est tout comme.
Alors que certains quittent les lieux, certains préfèrent rester pour attendre que le combat commence. Cette demoiselle n'a pas sa langue dans sa poche. Et pas que sa langue du coup. Elle s'abaisse. Bien sûr, tu le sens à son regard vulgaire qu'elle ne compte pas nettoyer tes chaussures avec sa bouche, mais bien te le faire payer. Et sans le voir, le savoir, te voilà avec une très jolie sauce sur le visage. Elle n'a quand même pas osé essuyer sa main sale sur ton magnifique minois avec une sauce d'un plat fait pour les pauvres ? Et bien si Taiga. Et te voilà rouge de haine.
Tu la laisses parler, t'insulter. Un léger soupire s'échappe d'entre tes lèvres alors que tu attrapes une serviette que l'un de tes camarades te tend, la main tremblante. Tu t'essuies le visage avec cette dernière avant de déposer la serviette sur la table à laquelle tu t'es légèrement assis. Ton regard se fait d'autant plus sombre. « Wouah. Je ne m'attendais pas à ce qu'une personne de ton rang s'amuse avec la nourriture. » Tu t'approches d'un pas, te retrouvant en face de cette vulgaire boursière. « À ce que je vois, tu aimes le gaspillage. » Pour quelqu'un qui jette la nourriture quand il est énervé, tu es drôlement mal placé Taiga. En soit, le gaspillage, tu en as strictement rien à faire. Ce qui te fais sortir de tes gonds la tout de suite, c'est cette satanée boursière qui te fait face.
Et alors que tu agrippes sa tignasse de ta main droite, gardant une très bonne emprise, voilà qu'au fin fond du réfectoire, la foule s'agite. Ça ne sent pas bon pour vous. « Ils débarquent toujours quand ça devient amusant.. » Voix légèrement basse, presque inaudible. Le comité des élèves fait son entrée. Tu lâches la chevelure de la demoiselle. Dommage, on ne saura sûrement jamais ce que tu comptais lui faire. Mais on peut peut-être imaginer que tu aurais explosé son visage contre la table remplie de couverts et d'assiettes ? Ce qui aurait amené à une certaine marre de sang. En es-tu conscient Taiga ? Pas réellement.
Le comité vous sépare très rapidement, se divisant en deux groupes. Deux d'entre eux se trouvent avec toi pour des explications, deux autres avec la boursière, alors qu'encore deux autres calment les autres élèves et les forcent à retourner à leurs occupations. Tu soupires en te plaçant directement comme étant la victime. Ce qui est vrai. Mais ils te connaissent Taiga. Ce n'est pas la première fois que tu te retrouves dans une telle situation désavantageuse. Mais voilà que tu remarques que la demoiselle s'en va. C'est une plaisanterie ? Elle leur a dit quoi pour pouvoir s'en tirer aussi facilement ? « Satanée chienne.. » Oh, attends que Taiga te retrouve ma mignonne.
Jeu 23 Déc - 21:12
Sara Nakao
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Sujet: Re: Misfortune (Ft. Taiga Serizawa)
Misfortune Ft. Taiga Serizawa
Tu es définitivement folle, Sara. Tu ne connais rien de ce type - que tu crois ! - Tu n'as aucune idée de la misère dans laquelle tu t'es embarquée. Mais ce détail t'importe-t-il réellement ? Non. Tu réagis juste à ce que tu vois, à ce que tu entends. Il aurait pu être l'élève le plus aimable de l'école, en te regardant de cette façon et en te parlant ainsi, tu aurais fait exactement la même chose. Être impulsif, guidé par ses émotions... Tu es dangereuse pour toi-même, Sara. Tu le sais, on te l'a souvent répété. Deux de tes trois frères te réprimandent souvent pour ça, tant tu es une véritable source de tracas à toi toute seule. Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle. Pourtant, tu aurais voulu... Tu aurais voulu rester discrète, ne pas te faire remarquer, ne pas avoir d'ennuis. Tu as tenu le coup jusqu'ici et là, tout vient de partir en fumée. Brisé. Volé en éclats. Tous tes efforts... Tous les regards sont tournés vers vous, certains apeurés, d'autres admiratifs. Toi, tes yeux n'ont qu'une seule cible : ce pauvre type.
Le regard méprisant, l'air gonflant ta poitrine, tu le défies. Hors de question que tu t'abaisses face à quelqu'un comme lui. Si les autres aiment s'allonger sur le sol quand il passe, tels des carpettes, qu'il en soit ainsi. C'est leur problème, pas le tiens. Sourcils froncés. 《 Il faut bien casser les clichés de temps en temps. Toi en revanche, je vois que tu n'es pas doué pour ça. 》 Glaciale. Et sans que tu n'aies le temps de réaliser, tu sens soudainement une forte pression sur ta tête. Ou plutôt au niveau de tes cheveux. Il a agrippé ta longue chevelure brune avec force. À en juger par les regards et les grimaces, tu devrais avoir mal, Sara. Tu devrais au moins gémir, grimacer, attraper son bras pour l'éloigner de toi. Mais tu n'en fais rien. Car tu n'as pas mal, tu ne ressens aucune douleur. Tu te contentes de le regarder, la surprise laissant place à un sourire en coin plein de défi. 《 Ne te gêne pas surtout... Faudrait pas que tu déçoives ton public. 》 Voix basse, provocante. Tu es curieuse. Que compte-t-il faire ? Tu ne le sauras jamais. La foule se dissipe et très vite, vous voilà séparés grâce à l'arrivée du comité des élèves...
[...] Un signe de la main en direction de ta camarade de classe qui a passé l'après-midi à ta coller aux baskets, craignant que "tu fasses d'autres vagues". Non, elle voulait surtout être en mesure de prévenir le comité s'il devait t'arriver quelque chose au cours de l'après-midi. Touchant. Mais tu as refusé son aide maintes fois, ne souhaitant pas qu'elle devienne un dommage collatéral. Tout est clair désormais, Sara. Tu as pu mettre un nom sur cette armoire à glace qui a osé te demander de finir ton repas. Taiga Serizawa. Un nom que tu as déjà entendu et dont on ne dit pas que du bien. Dégoût. Peur. Amour illusoire. Coups d'un soir. Violence. Vulgarité. La liste est longue. Tu sais que tu as réussi à échapper au comité tout restant honnête, mais lui, tu ne lui échapperas pas éternellement. On te l'a bien fait comprendre après votre doux échange à la cantine. Tu as peur, Sara ? Pas vraiment. Sans doute parce que tu connais pas la douleur. Tu ne peux pas la craindre. Tu serais juste embêtée de faire perdre encore plus d'argent à ta famille pour des soins quelconques. Ni plus, ni moins.
Seule, tu quittes l'école, l'esprit ailleurs. Les jours à venir vont être compliqués. Et plus encore...
Ce sourire en coin empli de défi qu'elle t'offre Taiga. Quelle misérable petite peste. Elle te provoque. C'est une véritable folle de faire ça. Et on peut le dire, ça t'énerve encore plus. Tu voudrais la frapper de toute tes forces contre le sol. Que ses dents s'arrachent de ses gencives. Mais voilà que le comité fait son entrée.
Un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres, alors que tu la vois s'éloigner, partir et quitter le réfectoire. Toi en revanche, tu te retrouves debout, salis, à attendre ton jugement. Le comité des élèves c'est également le comité de discipline et cette fois-ci, ils ne te feront pas de cadeaux. Tu le sais au fond, tu es dans la merde Taiga et bien que ce ne soit pas en partie ta faute. Qu'est-ce que c'est irritant de ne pas être le méchant pour une fois. Mais comme on dit, à force de te faire mal voir, la seule fois où tu serais un minimum gentil, les gens ne te croiront pas.
Cette gamine qui ne quitte pas ta tête. Son visage. Son air hautain comme si elle se sentait supérieur à toi. Tu vas vite la remettre en place. Tu vas la frapper. Elle t'énerve. Ou bien, est-ce que ça ne t'exciterait pas un peu d'un côté ? Toi qui as toujours eu tout ce que tu voulais. Voilà qu'une gamine de sa trempe se met en travers de ton chemin et te résiste ? Elle se rebelle la boursière. On a quand même l'impression que tu as envie de t'amuser un peu avec elle.. Mais voilà que tombe le verdict. Une nouvelle fois Taiga, tu te retrouves avec une sanction. Une colère monstre s'empare de toi et tes pensées se brouilles. Tu ne réfléchis plus correctement. C'est mort, tu ne vas pas jouer. Tu vas la tuer.
Sans attendre la suite, tu pars en bousculant absolument tout le monde. Ils ne te suivent pas pour autant. Tu t'en vas dans la direction inverse de la boursière, ne cherchant pas à affoler tout le monde. Ton pas se fait plus rapide, bien plus rapide. Tu cours même. Tu dois faire le tour pour pouvoir reprendre le chemin de la demoiselle. Mais déjà, où est-elle allée ? Putain, tu n'en sais rien. Et alors que tu t'arrêtes dans la cour, pensant qu'il valait mieux abandonner, voilà que ton regard se pose sur celle que tu cherchais. Bingo.
Ton sourire s'élargit. Vicieux. Tu ne sais pas encore ce que tu vas lui faire, tu réfléchis en avançant pour la rejoindre. Tu passes le portail de l'établissement afin de te retrouver derrière elle et sans attendre, tu la choppes par les cheveux. La tirant avec toi jusqu'à l'embarquer dans une ruelle à côté de votre université. Tu la jettes, peu délicatement contre le mur. Ta main droite se lève. Ton poing se serre. Et du revers, d'une violence extrême et sans pareille, tu la frappes. Tes phalanges qui viennent s'enfoncer dans la joue de la demoiselle. Un impact des plus intenses. Et tu n'en as pas fini. Tu ne lui laisses aucun moment de répit. Ta main se logeant dans son cou afin de l'étrangler avec douceur - ah bon ? - tu gardes cette emprise afin qu'elle ne puisse pas s'échapper. Tu restes tout de même sur tes gardes si elle essaie quoi que ce soit. Tu es très réactif. « Je ne me suis pas gêné du coup. Mais dommage, mon public n'était pas là pour voir ça. » Ta mâchoire se resserre Taiga, tu es à deux doigts de lui en mettre une autre. Mais il faudrait peut-être que tu te retiennes maintenant, n'est-ce pas ?
Jeu 13 Jan - 3:08
Sara Nakao
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Sujet: Re: Misfortune (Ft. Taiga Serizawa)
Misfortune Ft. Taiga Serizawa
Pure folie. On te le répète pourtant bien assez, Sara ; tu dois faire attention à toi, cesser de provoquer l'agressivité des autres, ancrer dans ton esprit que ta maladie te rend dangereuse. Dangereuse vis-à-vis de ta propre santé. Tu devrais être la première à le savoir. Tes cicatrices, cette brûlure sur ton avant-bras gauche que tu caches sous ta manche, ces nombreuses visites chez le médecin... Toi mieux que quiconque, tu devrais savoir que la sagesse devrait être ta meilleure amie. Penses-tu réellement que provoquer quelqu'un comme Taiga Serizawa soit une bonne idée ? Absolument pas. Tu n'en avais pas conscience mais tout de même : peu importe ton adversaire, tu n'es pas faite pour te battre. La vie ne t'a pas donné un don Sara, mais une malédiction. Elle t'a puni avant même que tu naisses. Et comme si ça ne suffisait pas, une nouvelle punition te tombe dessus, tornade se défoulant sur le pauvre petit être faible que tu es...
Tu sens une pression sur tes cheveux et avant d'avoir le temps de réaliser ce qu'il t'arrive, te voilà dans une ruelle, ton corps venant percuter un mur. Tu ne sens rien de douloureux et pourtant, ce petit choc t'embrume l'esprit, t'empêche de réagir rapidement. Les yeux levés, tu peux à peine reconnaître le petit prince que tu as insulté dans le réfectoire et... Son poing levé. Ton cœur loupe un battement, te paralyse. Et là, c'est le choc. Violent. Intense. La tête tournée, les cheveux dans la figure, le corps tremblant malgré toi. Tu t'es rattrapée de justesse, manquant de percuter le sol. Mais comme si posé ton corps ne t'était pas permis, tu te retrouves de nouveau contre le mur, une main puissante dans ton cou. Légère pression. Tu n'étouffes pas - pas encore - mais cela n'a rien d'agréable pour autant. Respiration profonde, alors que tes yeux se posent sur le jeune homme. 《 Ils vont être déçus. Ou peut-être que tu veux te faire passer pour meilleur que tu ne l'es... ? 》 Dents serrées. Non, tu ne lui feras pas le plaisir de le supplier si c'est ce qu'il attend. Il serait peut-être temps que tu acceptes le fait que tu ne peux physiquement pas lutter. Pourtant, qu'est-ce que tu en as envie. Mais il est trop loin pour ça. Constatation qui te fait légèrement sourire tout en pestant. 《 C'est le dégoût qui me prive ta chaleur ou la peur ? 》 Nouvelle provocation. Tu n'apprends donc pas, Sara ? Lui au moins, il fait attention pour ne pas prendre de coups, là où tu es une véritable poupée de chiffon entre ses mains.
Tu as un sales goût en bouche. Comme du fer. Et quelques chose de chaud sur ton visage qui vient chatouiller ta lèvre. Quelques mèches de cheveux ne quittent pas ton visage. Dans le doute, tu lèves la main pour l'amener juste au-dessus de ta lèvres. Puis sur celle-ci. Doigts rouges. Tu saignes légèrement du nez mais ta lèvre est fendues. Tu goûtes le sang. Il n'y est pas allé de main morte. Et merde. Tu dois déjà être bien abîmée dans le visage. Et ce n'est même pas le détail qui t'inquiète le plus. Tu vas encore coûter cher à ta famille. Culpabilité. Tu passes avec ta langue sur tes dents. Rien à signaler à première vue. 《 Je suis allée à l'hôpital hier ! Tu n'aurais pas pu me casser quelque chose avant ou plus tard ?! 》 Élan de colère avant de te calmer, passant d'une extrême à une autre. 《 Rassure-moi ; tu ne pas rendue encore plus moche en me cassant quelque chose ?! 》 T'es pas un peu contradictoire, là tout de suite ? Tu essaies de faire quoi là ? De le perturber avant qu'il resserre son emprise jusqu'à ce que tu manques d'oxygène ?!
Violent, comme à ton habitude Taiga. Tu es un homme extrêmement susceptible. Tu n'aimes pas lorsque l'on te prend de haut. Parce qu'il ne faut pas oublier, que tu es au-dessus de tous. Tu es au sommet de la chaîne alimentaire. Il faut que tout le monde le sache. Tu es le chasseur et ils font tous parti du gibier. Rien de plus, rien de moins. Alors, lorsqu'une petite tête de mule comme roturière se présente à toi en t'offrant comme cadeau son superbe repas en guise de relooking pour ton uniforme, on sait tous très bien, que tu ne comptes pas la laisser s'échapper aussi facilement. Elle va le payer de tes insultes. De tes menaces. De tes poings. Et qui sait, peut-être de tes coups de reins.
Finalement, c'est ton poing qui se loge dans sa figure. Ne passant pas par quatre chemins, tu es direct et ton geste l'est tout autant. Avant même qu'elle ne cherche à se débattre ou à s'enfuir, tu agrippes son cou d'une main ferme. Bras tendu afin qu'elle ne puisse pas t'atteindre si elle désire rétorquer. Tu es prêt à bloquer un coup de pied si l'envie lui prenait. Tu es prêt à la frapper de nouveau sans scrupule Taiga.
Elle relève la tête, cheveux en batailles alors que quelques mèches de sa chevelure restent sur son visage. Tu aperçois très rapidement le sang qui coule de sa lèvre, de son nez. Sourire satisfait à la vue de ce liquide qui te procure une certaine excitation. Homme raffolant du sang. Tu es le genre de gars qui éprouve du désir et de l'exaltation à tout détruire sur ton passage. Et voir cette boursière dans cet état, ne peut que te procurer l'envie de recommencer. Et dire que ça pourrait même te faire bander.
« Tu aboies beaucoup pour ne rien dire. » Elle devrait se taire, sérieusement. Parce que tu es à deux doigts de lui en coller une nouvelle. Son autre joue à l'air d'être jalouse. Ton regard ne la quitte pas, tu la scrutes de ton ambre. Tu resserres ton étreinte lorsque tu la remarques ramener sa main jusqu'à son visage. Ouais, toujours sur la défensive, alors qu'elle ne fait que toucher le sang qui coule de son nez. Elle s'excite et te hurle déçu. Nom d'un chien, elle ne va jamais s'arrêter ? Mais c'est quoi cette furie sérieusement ? Voilà que dans ses mots, un petit détail te préoccupe. Elle est donc déjà allée à l'hôpital ? Intéressant. C'est donc le genre de personne à faire ce genre d'aller retour ? Impeccable. Qu'elle prenne un abonnement à partir de maintenant alors. « T'es déjà assez moche, ça aurait été difficile de faire pire. » Ton sourire a disparu Taiga. Perplexe. Tu aimerais comprendre une chose. « Et je ne t'ai rien cassé. » De ton autre main, tu viens attraper son nez entre ton index et ton majeur, le pinçant assez fortement avant de légèrement le secouer de gauche à droite. « Si je te l'aurai cassé, tu serais déjà sur le cul. » Tu attends une réaction de sa part. Parce que ça te frustre un peu tout ça.. Une aussi grosse droite et la gamine n'a pratiquement rien senti. Elle est simplement sonnée ? Même si son nez n'est pas cassé, elle devrait en pleurer. Hmm.. Quelque chose cloche dans ce merdier.
Mer 2 Fév - 20:46
Sara Nakao
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Sujet: Re: Misfortune (Ft. Taiga Serizawa)
Misfortune Ft. Taiga Serizawa
La douleur. Son absence. La source même de ce que tu es aujourd'hui. Si tu avais été comme les autres, tu ne dépasserais pas tes limites. Si tu avais été comme les autres, tu aurais eu peur. Si tu avais été comme les autres, tu aurais tourné sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler. Su tu avais été comme les autres, tu laisserais des larmes couler le long de tes joues. Si tu avais été comme les autres, tu aurais sans doute flanché, accepté de te mettre à genoux, supplié qu'il te laisse tranquille. Si tu avais été comme les autres, tu ne serais pas dans une telle situation. Si tu avais été comme les autre... Mais tu ne l'es pas, Sara. Tu n'es pas comme les autres. La vie t'a donné un cadeau, disaient-ils. Pour toi, c'est un cadeau empoisonné, une malédiction. Tu n'as jamais eu la même perception du danger que les autres, à tel point que tu en as été rejetée, bannie de l'humanité selon leur définition. Monstre. Tu arrives à peine à te débattre, sonnée malgré toi. Tu es un peu plus humaine... Et pas du tout en même temps. Qui serait là, Sara, à répondre à cet homme de la sorte, à continuer de le défier du regard après une telle démonstration de force ? En imaginant à quel point tu as encore de la chance d'être encore debout, d'avoir un semblant d'air dans les poumons. 《 Si tu tiens tant à ce que je te morde, approche.》 Voix presque étoffée sous la pression de ses doigts qui se resserent davantage, alors que tu reprends peu à peu conscience de la situation.
Préoccupée. Est-il parvenu à te casser quelque chose ? Tu n'en sais rien. Tu vérifies ce que tu veux vérifier par toi-même. Un cadeau hein ? Il te force à demander de l'aide à celui qui tente de t'écraser comme un vulgaire insecte. Tu dois te calmer pour lui demander de vérifier ton état. Quelle ironie, pourrie comme jamais. Plus que tout que tu veux hurler, maudire ta bonne étoile sans doute inexistante, maudire ses ancêtres à lui. Mais tout te l'interdit. Tu prends pourtant plein la figure : il a tenté de t'humilié, t'aurait presque arraché des cheveux s'il t'avait tiré en sa direction, t'a frappé et maintenant, il qualifie d'être qui n'a rien de beau pour soi, rien d'attirant. Respiration bloquée l'espace d'un instant, le temps que ton nez se retrouve limite malmené entre ses doigts. Tu notes tout de même qu'il n'est pas si violent que ça. Enfin... Tu crois, ta tête n'ayant pas commencé à s'incliner sur les côtés. 《 Et toi tu mords comme un chien aveugle qui a peur d'une poupée en plastique. Ce n'est pas moi qui ai besoin d'une muselière. 》 Tu ne sais vraiment pas te taire. Toi qui était limite inquiète il y a de ça moins d'une minute. Le pire, c'est que tu sembles déjà de nouveau calme, inoffensive en gestes comme en paroles. Tu fronces le nez, brièvement, avant de planter ton regard dans le sien. 《 Lâche moi ! Si ton but est que je hurle à genoux en te suppliant de ne plus me faire de mal, tu perds ton temps. 》 Il y a comme une pointe de tristesse dans ta voix, une déception. C'est toujours ainsi, Sara. Tu ne t'attends pas à ce que les choses changent. Tu n'attends plus rien de personne. On te pince, on voit que tu ne sens rien, on te traite de monstre, on s'en va. Tu n'en attends pas plus de sa part. Une insulte ici et là, tout au plus...
Cette fille est particulièrement intrigante. Tu le sais bien. Elle renverse son plateau sur toi. Elle ne daigne s'excuser en léchant le reste de son repas sur tes chaussures de luxes. Elle te repeint la gueule. Elle te prend de haut, te tient tête. Elle a du répondant. Elle ne cherche pas les ennuis, mais ne s'enfui pas pour autant lorsqu'elle en a. Et maintenant, elle reste provocatrice alors que tu tiens son cou entre tes doigts. C'est vraiment une ravagée du cerveau. Putain, quelle femme.
Voilà qu'elle continue de déblatérer, alors que tu relâches son petit nez. Et c'est reparti pour des insultes encore et encore. Elle n'a pas fini.. Un chien aveugle qui a peur d'une poupée en plastique. Hm. C'est amusant. Elle a une bonne répartie la miss. Si tu t'attendais à ce qu'elle soit si divertissante, tu aurais tenté de l'approcher plus tôt. Pourquoi est-ce que tu n'as jamais entendu parler de cette roturière ? Elle devait sûrement se faire discrète. Et puis, tu étais trop occupé à oublier Aoi en couchant un peu de partout que tu ne faisais vraiment attention à plus personne.
Tes yeux sont rivés sur la demoiselle qui te hurle dessus. Mais pour une raison que tu ignores, tu la sens un peu plus docile que tout à l'heure. Elle a l'air bien plus calme, plus détendue. Personne ne serait aussi relaxe que ça après avoir reçu un coup dans le visage de cette manière. Cette fille n'est vraiment pas humaine. Mais c'est intéressant. Il va falloir creuser un peu plus du coup. Ahh.. Tu as comme une envie de la taquiner à présent. Un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres. « C'est bon, c'est bon. Arrêtes de parler maintenant et laisse moi voir. » Tu te rapproches lentement d'elle tout en la fixant avant de t'arrêter d'un coup, te figeant sur place. « Pour une question de sécurité, je garde ma main sur ton cou. Si tu tentes quoi que ce soit, je t'étrangle. » Ce n'est pas une menace, c'est une vérité. Tu comptes bien resserrer ton étreinte à son maximum si elle tente de te donner un coup. Que ce soit le pied, la tête, ou quoi que ce soit d'autre. Tu n'auras aucune gêne à le faire et elle doit bien en être consciente.
Tu desserres légèrement tes doigts au niveau de son cou. Ton pouce glisse sur son menton et tu la forces à relever la tête de cette façon, rapprochant ton visage au plus près du sien. « Bon, comme je l'ai dit, ça n'a pas l'air cassé. Mais.. Il y a un truc bizarre sur ta lèvre.. » Tu fixes la lèvre de la demoiselle. Légère coupure qui laisse une petite trace de sang. Hmm. Tellement excitant. Une pulsion Taiga. Tu te rapproches de nouveau. La proximité entre vous est infime, jusqu'à ce que tu l'anéantisses en passant délicatement ta langue chaude sur la lèvre pulpeuse de la demoiselle, retirant le petit surplus de sang qui coulait de sa fine coupure. Tu te redresses rapidement. Ton pied frôle le sol à une vitesse folle avant de taper un peu au-dessus de la cheville de la roturière qui tombe directement après avoir relâché son cou. Il ne faut jamais faire confiance au méchant loup.
Un sourire satisfait se dessine sur ton visage alors que tu t'éloignes un peu d'elle, la laissant à terre. Tu te retournes pour la regarder. « Si seulement tu étais aussi bonne que ton sang. » C'est un peu gore là, non ? « Je laisse passer pour cette fois. On se revoit très vite, roturière. » Tu tournes les talons et disparait de la vue de la demoiselle, joyeux. Heureux d'avoir trouvé un nouveau jouet très intéressant. Ahhh.. Elle, elle ne te filera pas entre les doigts, c'est sûr.
Mar 12 Avr - 1:56
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Sujet: Re: Misfortune (Ft. Taiga Serizawa)
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