Take a break, raise your arms (Ft. Hebi Yamageshi)

Un message reçu. Fixant ton téléphone dans tes mains, tu réponds gentiment à ta camarade ; « Aucun souci, prends ton temps » Il n'est pas encore l'heure et pourtant, tu es déjà arrivée au lieu de rendez-vous. Un café tout aussi basique, tout aussi simple. Ce n'est pas réellement l'endroit dans lequel tu aimerais que les gens te voient, mais aujourd'hui, tu t'en fous pas mal. Tu as besoin de respirer, de prendre l'air, de te détendre et de ne penser à plus rien. Te vider l'esprit, c'est ce que tu voulais et tu savais très bien que tu serais en excellente compagnie avec ton amie Hime. Bien que deux chiens rôdent autour de toi..

Vêtue d'un legging de sport, d'un croc-top à manche longue, d'une veste en cuir et d'une casquette. C'est un total look black que tu nous proposes là Hebi, sauf que pour une fois, tu as opté pour des chaussures style buffalo london blanches à tes pieds. Ce qui casse complètement ce noir corbeau que tu portes. Tu fais toujours un effort sur tes tenues d'ordinaire, mais là, rien à foutre.

Alors que tu sirotes ton bubble tea à la fraise, tu aperçois au loin la belle Hime. Sa longue chevelure te fera toujours rêver. Un signe de la main et la voilà déjà assise en face de toi. Tu as préféré prendre une table au fond du café, près de la fenêtre pour ne pas être embêtée.

« Ne t'en fais pas pour ça. Si c'est par rapport à tes parents, tu n'as pas à t'excuser. » Léger sourire se dessinant sur tes lèvres alors que tu détournes légèrement le regard sur ton bubble tea avant qu'elle ne reprenne la parole. « Oh non pas du tout. Je n'ai pas réellement compter les minutes c'est vrai, mais ça ne m'a pas paru si long, tu n'as pas à t'en faire. » Un léger silence. « D'ailleurs, je ne t'ai pas attendu pour ça. Tu veux commander ? » Ton regard se lève pour croiser le sien alors que tu lui montres ton bubble tea.

Alors que tu prends ton téléphone en main, scrutant légèrement l'écran pour vérifier si la météo est toujours aussi bonne, la belle Hime vient finalement se rapprocher discrètement de toi pour te poser une question presque inaudible. Un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres alors que tu te retournes légèrement pour poser ton regard sur les deux guignoles qui se trouvent dos aux murs, derrière toi. Deux hommes de mains. Deux gardes du corps. Ils sont loin d'avoir ton âge et pourtant, ils sont à ton service. Enfin, plutôt à celui de ton père. Ils sont là pour assurer ta protection et faire en sorte que tu ne fasses pas trop de vague.

Ils sont tout deux vêtus d'un costard des plus chic. Une arme à feu dans la veste prête à être utilisée. L'un est grand et chauve avec un tatouage de serpent sur le derrière du crâne. L'autre est de taille moyenne, brun avec une cicatrice sur la joue. Au final, ils ressemblent à ça - clique - bien que cette photo est été prise pendant les vacances de l'été dernier. Tu les trouves mignons. Mais qu'est-ce qu'ils sont collants. Et toujours à te faire la morale. Mais après tout, ils t'apprécient comme leur petite sœur adoré.

Tu retournes ton attention sur ta camarade qui te fait face, attendant ta réponse. Tu soupires une fois de plus. « Ouais.. Ils sont beaucoup trop souvent sur mon dos ces derniers temps. Je ne sais pas comment m'en débarrasser.. » Tu espères pouvoir t'enfuir sans eux pour ne plus qu'ils soient collés à tes fesses.

Ton amie demande rapidement un bubble tea à son tour afin de t'accompagner. Et c'est lorsqu'elle te fait remarquer les deux zigotos derrière toi que tu divagues dans tes pensées. C'est quand même frustrant pour une fille de ton âge de ne pas pouvoir profiter pleinement de sa jeunesse. Tu es une étudiante qui a besoin, comme tout jeunes de ton âge, de sortir et de voir ses amis. Bien que tu puisses le faire, tu ne peux pas te retrouver dans un bar ou bien dans une boîte. Il t'est même interdit de consommer de l'alcool. Tu n'en as donc jamais pris. Il t'est interdis également de sortir trop tard le soir lorsque tu n'as pas cours. Quelque chose que tu ne fais pas de toute façon. Ton boulot au sein du comité te prend tout ton temps libre. Mais la plus grosse dégradation que tu causerais, serait celle de sortir avec un homme. On te rappelle qu'à la fin de tes études à Hinodai, tu te dois d'épouser le successeur d'une famille mafieuse.

Tu ne proviens pas d'une grande famille réputée qui passe à la télé ou bien dans les journaux. Bien loin des projecteurs. La tienne est tout aussi discrète qu'un serpent se faufilant pour attraper sa proie. Le nom Yamageshi est pourtant bien connu, à sa manière. Blanchiment d'argent, contrebande et on en passe. Ils sont craints ou bien appréciés. Ils achètent le silence des forces de l'ordre contre une protection continu au sein de leurs familles. Un deal très bien respecter jusqu'à aujourd'hui. Mais toi, tu ne vis pas dans ce monde. Tu veux être jeune, pouvoir sortir et t'amuser. Parce que c'est forcément très pesant tout ce petit bourbier.

Bien que ta famille soit discrète, on ne peut pas en dire autant des gardes du corps que tu te coltines. Heureusement pour toi, c'est Hime en face et pas quelqu'un d'autre. À l'université, seul le directeur et certains enseignants sont au courant de ton statut au sein de ta famille. Hime, de son côté, est également au courant et ne cherches pas à te poser plus de questions et c'est aussi pour cela que tu l'apprécies énormément.

La voix attendrissante de la belle brune te ramène rapidement à la réalité. Tu la regardes, un léger sourire aux lèvres. « Et bien.. Le comité me prend une grande partie de mon temps, même après les activités du club. Alors, c'est très compliqué de faire quoi que ce soit.. Mais ça va. Et toi alors Hime-chan ? » Amies depuis quelque temps maintenant, vous vous êtes permise de vous appeler par vos prénoms. Vous en avez rapidement oublié la formalité. La discussion continue tout naturellement avant que la jeune brunette de se redresse de sa chaise. Un regard insistant que tu ressens sur toi. Tu acquiesces d'un hochement de tête avant de finir ta boisson, te redressant à ton tour. Tu la suis très rapidement, un petit coup d'œil par-dessus ton épaule. Bon, ils ne comptent pas bouger d'ici, c'est déjà une bonne chose.

Vous entrez dans les toilettes et de là, Hime se rapproche du miroir alors que tu t'adosses au mur juste à côté d'elle. Tu scrutes ton téléphone des dernières nouveautés sur un site de vêtements avant que la voix de ton amie ne retentisse de nouveau. Un regard interrogateur lorsqu'elle te parle de la rénovation du bâtiment. En voilà une discussion inattendue. Vous allez papoter maçonnerie dans les toilettes ou ? Mais c'est finalement, lorsqu'elle ouvre une porte au fond de la pièce, donnant sur la ruelle en plein jour, que tu comprends rapidement où elle voulait en venir. Ton visage s'illumine aussitôt. Tes yeux pétillent de mille feux. Est-ce que tu t'attendais à ça Hebi ? Oh que non.

Tu sautes sur place jusqu'à elle, avant de l'enlacer. Tu frottes ta joue contre la sienne avant de te retirer rapidement, mêlant tes doigts aux siens. « Je te suivrais jusqu'au bout du monde ! » Tu es tellement heureuse qu'il serait presque impossible de te ôter ce sourire radieux de tes lèvres. Depuis combien de temps tu n'as pas été aussi épanouie Hebi ? Tu la tires finalement avec toi jusqu'à dehors avant de te retourner une fois de plus vers elle. « Alors, alors ? Où on va ? » Tu n'attends que sa réponse. Tu ne penses même pas aux pauvres hommes de mains qui risquent d'attendre très longtemps devant les toilettes pour femmes avant de se rendre compte que vous êtes parties toutes les deux.

Un léger sourire gêné se dessine sur ton visage alors que tu sirotes ton verre. Ta jeune amie ne cherche pas à te donner plus de détails que ça, mais tu sais, qu'elle ne veut pas en parler et tu ne comptes pas la forcer, bien au contraire. Tu connais ses peines et aujourd'hui, elle ne veut pas en discuter. Tu te sens juste un peu mal de lui avoir posé la question. Mais en soit, c'est de la politesse non ? Tu étais bien obligé de la lui retourner.

Il lui aura fallu quelques minutes pour te proposer de sortir de table et de partir à l'aventure. Une porte magique se trouvant dans les toilettes pour femmes. Est-ce qu'elle te réserve d'autres surprise comme ça ? Parce que si c'est le cas, tu risques de la demander en mariage Hebi.

Vous sortez finalement dehors, dans la rue. Hime regarde rapidement derrière vous afin de s'assurer que tes gardes du corps ne vous suivent pas. Une fois cela fait, elle revient vers toi afin de te proposer une activité des plus alléchantes. Un lieu insolite où cris et sucreries sont les marques de fabrique. Le parc d'attractions. Un endroit où tu n'avais encore jamais mit les pieds. Pas que tu ne le voulais pas, mais parce que tu ne le pouvais pas. Même lorsque ta tendre mère était encore de ce monde, tu n'as jamais eu la chance de parcourir la fête foraine à pied, seulement à travers ton regard pétillant. En soit, les lieux qui sont à ta portée sont surtout des restaurants chics, des fêtes mondaines, des galas et tout ce petit monde de bourgeois. Tu n'as pas le droit de t'amuser Hebi. Tu as toujours du refusé une sortie au bar avec des camarades. Les karaokés. Les pistes de danse. « Je te l'ai dit, je te suivrai jusqu'au bout du monde ! » Tu es plus que ravie et tu le montres bien en lui sautant dans les bras avant que vous ne preniez un taxi, direction le parc à sensation.

Après quelques minutes de trajet, vous arrivez à destination. Vous descendez de la voiture et très rapidement, vous vous retrouvez devant la caisse. L'attente n'est pas longue et Hime te paie même ton entrée. « Si tu étais un homme Hime-chan, soit sûr que j'aurai jeté mon dévolu sur toi. » Tu lui lances un sourire complice avant qu'elle ne vienne tendre son bras vers toi. Et vous voilà, bras-dessus, bras-dessous. « Tu as raison. Et puis, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. » C'est sûr Hebi. Tu n'es pas réellement le genre de personne très tactile, bien au contraire. Mais lorsque tu te trouves une amie fidèle et sincère, on est sûr que tu te jetteras sur elle pour lui faire une tonne de bisous. Sûrement ce manque d'affection en toi qui explose. Heureusement qu'Hime est là du coup.

Vous marchez toutes les deux au milieu de cette foule. Tes yeux s'illuminent, pétillent de mille feux. Les manèges sont si grands et hauts dans le ciel. L'odeur des sucreries qui émanent des stands comme un doux parfum venu titiller tes narines. C'est un monde féérique que tu vois là Hebi. Ton sourire est aussi large qu'une banane. « Je veux tout faire ! Absolument tout ! » Tu viens glisser ta main jusqu'à chercher celle de ton amie, elles s'entremêlent. « On peut avoir les pieds dans le vide ? Je veux avoir les pieds dans le vide ! » Tu es redevenue une enfant Hebi. L'enfant excité et joviale que tu étais avant. Tu es euphorique à l'idée de faire tout un tas d'attractions avec ton amie, mais surtout, tu es si heureuse de pouvoir relâcher prise avec elle.

Tu lèves le regard et voit ce manège qui tourne en continu jusqu'à arriver très haut. Les gens sont directement assit sur des chaises. Certains sont à deux alors que d'autres sont seuls. Tu tournes ton regard vers ton amie, un air époustouflé et à la fois excité. « Hime-chan, c'est ça, avoir les pieds dans le vide ? » Les chaises volantes.

Une amie sincère et attentionnée. Une personne qui sera là autant dans les bons que dans les mauvais moments. Cette personne qui ne te lâchera jamais. Tu l'as trouvé Hebi. Cette demoiselle aux longs cheveux sombres. Ce visage que tu vois de loin arrive toujours à te faire sourire. Elle doit bien le savoir, le privilège qu'elle a d'être autant aimé par le petit monstre que tu es. Elle a réussi en très peu de temps à te percer à jour. Et on peut le dire, mais tu es fière de l'avoir avec toi. Tu ne remercieras jamais assez le ciel de te l'avoir mise sur ton chemin. Elle a d'ailleurs sûrement changé quelque chose en toi.

Finalement arrivé à destination, tu fais rapidement comprendre à ton amie que tu veux avoir les pieds en l'air et au fil du temps que vous cherchez un manège digne de ton envie, vous vous arrêtez devant les chaises volantes. Vous décidez donc de commencer par ce manège. L'attente n'est pas longue et vous êtes très rapidement installées sur deux chaises que très peu éloigné l'une de l'autre. Vous vous élancez dans les aires et voilà que ça commence. Le vent dans vos cheveux. C'est si agréable comme sensation. Ton regard parcourt la totalité de la vue que ce manège puisse t'offrir Hebi. Tu te sens tellement bien. Tu as cette impression d'être libre. Tu aimerais y rester des heures. Et alors que tu portes ton attention sur ton amie, tu la vois, les yeux fermés, appréciant ce tour. Léger sourire avant de faire de même afin de profiter totalement de cet instant.

Petit à petit, vous redescendez sur la terre ferme. Sourire aux lèvres alors que vous quittez le manège afin de vous retrouvez dans la grande allée. Tu t'es tenu à ton amie. Pour un premier manège, la sensation de tes jambes fragilisées t'amusent beaucoup. Elle te propose finalement de repartir directement sur un manège, plus coriace, plus intense. Sourire complice aux lèvres alors que tu attrapes de nouveau sa main, tes doigts s'entremêlant aux siens. « Ouiii ! Partons à la recherche de l'extrême ! » Ton petit poing levé haut dans le ciel, comme si tu étais une super héroïne. Redescends, tu vas juste faire un manège de plus. Et qui sait, tu pourrais très bien mal le supporter et en vomir ton bubble tea.

Pendant quelques minutes, vous marchez côte à côte. Ton regard divaguant sur tous les stands. Il y a tellement de choses à faire ici que tu ne sais même plus où donner de la tête. Est-ce que vous aurez le temps de tout faire Hebi ? Pas sûr.. Mais pourquoi pas revenir ici une prochaine fois ? Enfin.. Si tes sbires tombent à nouveau dans un piège, ce qui est impossible. Mais l'espoir fait vivre Hebi, continue de rêver.

Vous arrivez très rapidement à un manège à sensation forte. Comme prévu. Montagne russe avec looping. Ce que vous recherchiez. « Allons vomir nos entrailles ! » Une blague. Oui. Tu devrais peut-être t'abstenir puisqu'il est fort possible que cela arrive Hebi. On te rappelle, que tu n'es jamais montée dans ce manège donc.. On ne peut pas réellement savoir si tu vas le supporter ou non. Mais il est trop tard. Vous êtes installées l'une à côté de l'autre, premier, tout premier wagon. Sensation forte hein. Une fois les mesures de sécurités faites, l'engin commence à monter dans le sens inverse de son parcourt. Très lentement, vous vous retrouvez tout en haut d'une pente extrêmement droite. Inconsciemment tu t'accroches à la barre de sécurité qui te bloque et voilà que vous vous prenez une rafale en pleine tronche. Vitesse maximale. C'est si rapide, si effrayant et pourtant si excitant. Tu hurles, de toutes tes forces. Tu appelles à l'aide, ton père, ta mère, même le nom de tes sbires y passent.

C'est après quelques tours que le manège revient à sa base. En descendant, tu t'accroches à Hime, à deux doigts de tomber sur les autres passagers qui descendent en même temps que vous. Terre ferme, un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres. Tu es toute aussi excitée qu'une puce à présent. Ta voix qui part en sucette. « C'était vraiment trop bien ! J'espère que je n'ai pas fait saigner les tympans.. » Ouais, parce que tu as crié quand même très, très, très fort à côté de son oreille.